Nids-de-poule sur la 340 et la 201
Une rencontre décevante avec le MTQ
Malgré la « dangerosité » des routes 340 et 201 au coeur de la municipalité de Saint-Clet, le ministère des Transports ne juge pas urgent, ni même importante la dégradation de la chaussée, étant incapable de préciser une date pour débuter des travaux de réfection, au grand dam des automobilistes.
« Aberrant», a été le premier mot de la mairesse, Mylène Labre, à la sortie de sa rencontre avec la représentante régionale du MTQ, vendredi matin.
Non seulement, le dossier n’a pas avancé, il a reculé.
« En 2021, le MTQ avait confirmé par courriel que des travaux majeurs auraient lieu en 2022. J’ai récemment appris que ces travaux seraient reportés en 2023. Pire encore, ce matin, on nous a mentionné qu’il n’y avait plus de date au menu. Décourageant ».
Le ministère aurait alors évoqué comme raison pour justifier son virement de cap, la pénurie de main-d'œuvre. On parle de simplement « patcher » le nids-de-poule, temporairement.
« On nous a dit qu’ils doivent attendre de débuter les travaux qui consistent à réparer un ponceau sur le rang St-Guillaume dans le village voisin de Ste-Marthe pour faire les travaux de la 340 et de la 201, question d’arrimer les deux projets ensemble et ainsi sauver de l’argent. Ils ne sont pas faciles à suivre », lance la mairesse précisant que les appels d’offres n’ont même pas encore été rendus public pour la réparation du ponceau. On est loin de débuter des travaux de rapiéçage de l’asphalte sur les routes 340 et 201.
Consciente que la représentante régionale du MTQ ne dispose de peu de pouvoir décisionnel, la mairesse Labre, en poste depuis six mois, s’adressera directement au ministre des Transports, François Bonnardel.
L’attachée de la députée caquiste, Marilyne Picard, était présente. Elle est bien informée de la situation, le bureau de comté de Mme Picard est situé à un jet de pierre de l’intersection de ce secteur mentionné « dans le top list des pires routes du Québec ».
« Il ne faut pas attendre qu’un accident mortel arrive pour bouger », déplore la mairesse qui était aussi accompagnée d’un policier de la SQ pour illustrer « l’enjeu de sécurité du dossier ».
Chaque année, il se produit plus d’une quarantaine d’accidents, dont certains avec des blessés plus graves, sur la route 201 dans la portion de la municipalité.
On dénombre quelque 12 000 usagers qui circulent quotidiennement sur les routes 340 et 201, les deux principales artères de la localité de 1800 résidents.
De nombreux automobilistes évitent même le secteur pour aller prendre l’autoroute 20 ou la 40, leurs voitures étant endommagées par les innombrables nids-de-poule présents un peu partout sur la chaussée, dont certains profonds.
« C’est comme si la Russie avait attaquée ces rues tellement elles sont trouées de partout », a écrit un citoyen sur les réseaux sociaux.
« Je ne compte plus le nombre de crevaisons causées par les nids-de-poule sur cette route, sans parler de mes amortisseurs toujours finis. Le plus grave est qu’on ne peut même pas poursuivre le gouvernement pour se faire rembourser. Pourtant, le responsable c’est bien lui. Non, nous on doit payer nos taxes et se la fermer », renchérit un autre usager via le web.
Zone scolaire
La mairesse Labre a profité de sa rencontre avec le MTQ pour demander un feu rouge clignotant à l’approche d’une zone scolaire. Autre demande, autre refus…du moins pour l’instant.
« Les gens ne le savent pas, mais nous n’avons pas le droit de boucher un seul trou ou d’installer une seule pancarte, sans l’autorisation du MTQ, car ces routes sont de juridictions provinciales et non municipales ».
Visiblement moins préoccupé que la mairesse par la détérioration de ces deux routes, le MTQ mentionne que les panneaux de signalisation indiquant le danger de l’endroit seront maintenus en place de façon permanente, alors qu’ils devaient y être installés que temporairement, le temps de refaire une cure de beauté à ce secteur névralgique.
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