Nids-de-poule
Une pétition pour refaire la route 342
Décrite comme le chemin de « Bagdad » ou de « Beyrouth » par des automobilistes, la route 342 à Pointe-Fortune est « trouée » de partout et les profonds nids-de-poule causent d’importants dommages aux véhicules qui osent s’y aventurer.
Exaspérée de voir son auto se « démantibuler » à chaque printemps, Lisa Marie Proulx a lancé une pétition, qui a déjà récolté une centaine de noms sur une population de quelque 600 personnes.
« Nous sommes tannés », dit-elle d’emblée. « Ce n’est pas juste pour les réparations de nos voitures, mais surtout pour une question de sécurité que ça doit changer ».
Pour appuyer ses dires, Mme Proulx rappelle qu’un accident de moto s’est produit dans ce secteur l’an passé en raison d’un immense trou sur la chaussée. « Impossible aussi de rouler, comme le permet une portion de la route, à 90 km/h. Beaucoup trop dangereux de perdre le contrôle de la voiture ou de ne pas arriver à destination en un seul morceau ».
Une autre résidente, Céline Drouin, affirme même avoir dû changer de trajet pour se rendre à Rigaud. « Quand je vais à Hawkesbury, je n’ai pas le choix de prendre la 342, mais maintenant pour Rigaud je change mon parcours, car la 342 est trop dangereuse, surtout le soir ou lorsqu’il pleut, on ne voit pas les trous ».
15 000$ au lieu d’un million $
La municipalité ne cache pas la réalité, mais assure ne pas avoir les moyens de refaire une cure de beauté à la route 342.
« On parle d’une route peu fréquentée qui s’étend sur 2 km. Uniquement pour refaire la partie la plus problématique, soit une distance de 800 mètres, il en coûterait un million de dollars. Notre budget est de 15 000$, dont 10 000$ proviennent des redevances de la MRC », mentionne le directeur général de la localité Jean-Charles Fillion.
Des travaux de rapiéçage de l’asphalte auront tout de même lieu et se dérouleront en deux étapes: une première au début avril, après la période de dégel, et l’autre en juin. « Nous ne pouvons faire plus que du patchage, encore cette année ».
« C’est bien pour commencer du patchage, mais il faut faire des démarches pour finaliser les travaux en totalité, qui peuvent être réalisés en plusieurs étapes », répond Mme Proulx.
M. Fillion explique que les subventions sont difficiles à obtenir pour cette route carrossable qui appartient à la municipalité parce que « Le ministère des Transports a décidé que le chemin des Outaouais était la route qui devait connecter avec l’autoroute. Nous, nous avons hérité de la 342 ».
Lisa Marie Proulx se rendra au conseil déposer sa pétition et demander des explications car elle a en mémoire des tronçons de routes dans la municipalité où le conseil a trouvé l’argent nécessaire pour faire les travaux au complet, alors que ces endroits étaient « jugés moins urgents que la 342 ».
Rien pour faciliter l'entretien, une carrière se trouve sur le chemin de la 342 avec de gros camions qui y circulent chaque jour.
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