Le conseil s'explique
Centre sportif Soulanges : Coteau-du-Lac est dans l'incertitude
Représentant 25 % des utilisateurs du Centre sportif Soulanges, la Ville de Coteau-du-Lac, demeure toujours ambivalente quant à sa participation ou non au projet de rénovation de l'infrastructure sportive de Saint-Polycarpe.
« Aucune décision n'a été prise à l'heure actuelle. Nous avons besoin de plus d'information par rapport à ce qui nous a été proposé et par rapport à l'OBNL qui gère, depuis trois ans, l'aréna », a lancé en ouverture de la séance du conseil municipal le 14 novembre dernier, la mairesse de Coteau-du-Lac, Andrée Brosseau.
Pour Mme Brosseau, la concrétisation d'un tel projet ne peut se faire sans la concertation des autres municipalités impliquées, des citoyens et de l'OBNL gestionnaire.
« Un parle d'un investissement financier sur 20 ans. Il faut que tout le monde travaille ensemble pour voir la réfection du CSS se réaliser » a-t-elle ajouté.
Saint-Polycarpe a annoncé, qu'en l'absence d'une entente entre les 10 municipalités utilisatrices du complexe sportif, celui-ci serait contraint de fermer ses portes définitivement au début de l'année 2024.
Le projet d'entente proposé aux municipalités de Coteau-du-Lac, Les Coteaux, Rivière-Beaudette, Saint-Clet, Saint-Télesphore, Saint-Zotique, Sainte-Justine-de-Newton, Sainte-Marthe, Saint-Télesphore et Très-Saint-Rédempteur est divisé en deux parties. La première correspond aux frais d'exploitation annuels et l'autre au remboursement de l'emprunt basé sur les taux d'intérêt actuels.
Le document devrait être rendu public une fois que l'ensemble des parties impliquées se seront prononcées.
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« La contribution de Coteau-du-Lac, seulement que pour la rénovation du bâtiment, serait de 74 670$ par année pour une période de 20 ans. Ça représente un peu moins de 20 $ par année pour une maison évaluée à 500 000 $ », a expliqué Mme Brosseau.
Les conseillers s'expliquent
Invités à prendre la parole, les conseillers se sont prononcés sur la question.
« Honnêtement, je ne peux pas être contre le projet. Il faut juste faire attention aux chiffres qui ont été présentés. Je vais attendre d'avoir les bons montants. Cela dit, il est important pour les jeunes qu'il y ait un aréna, pour qu'ils puissent jouer au hockey. C'est important aussi pour ceux qui jouent dans les ligues de garage. Je pense que la décision que prendra le conseil sera la bonne pour tous les gens de Coteau-du-Lac », a expliqué le conseiller Patrick Delforges.
« À ce jour, nous avons eu qu'une seule rencontre avec la Municipalité de Saint-Polycarpe et honnêtement, ce n'est pas très reluisant. On nous dit que le bâtiment est fini, que le toit est fini, que le stationnement est fini, que les sièges sont finis, que les chambres des joueurs, les systèmes de refroidissements, la dalle de béton sont finis. On nous dit que c'est un projet évalué à 14 M$, mais est-ce que ça va devenir un projet de 20 M$ ? C'est certain que dans mon cas, je préfèrerais investir dans la Ville de Coteau-du-Lac pour les citoyens de Coteau-du-Lac », a souligné le conseiller Alain Laprade.
Pour le conseiller Laprade, il importe de se questionner sur la localisation de l'aréna. « Je ne suis pas convaincu qu'il soit au bon endroit. Une chose est certaine, si on investit dans un aréna à Saint-Polycarpe, nous n'aurons jamais d'aréna à Coteau-du-Lac », a-t-il ajouté.
Bien qu'il soit conscient que l'infrastructure se trouve loin de Coteau-du-Lac, François Vallières voit dans le projet plusieurs aspects positifs. « L'infrastructure est déjà là, elle est à côté de l'école secondaire et on en a besoin. Ce n'est pas beaucoup de plus versus les malus », a-t-il souligné. M. Vallières estime toutefois, à l'instar de son collègue Laprade, qu'il importe de se questionner sur sa localisation.
« Personne autour de la table n’est contre un aréna. On sait que les jeunes doivent bouger. Mais investir pendant 20 ans un montant qui n'a pas été détaillé, c'est prendre en otage notre population. Je crois qu'il manque énormément de détails », a pour sa part laissé savoir Isabelle Lemay.
Pour sa part, Christine Arsenault a indiqué préférer attendre d'avoir toutes les réponses à ses questions avant de prendre une décision.
« J'ai beaucoup de questions à poser avant de prendre une décision. Par le passé, il nous est arrivé de prendre des décisions trop rapidement et on a eu à revenir en arrière. Je n'ai pas le goût de faire ça avec la patinoire... Il est important d'envisager toutes les options avant de prendre une décision finale », a-t-elle exprimé.
La Ville de Coteau-du-Lac rencontrera l'organisation responsable de la gestion du CSS, le 21 novembre prochain. Il a fort à parier que cette rencontre sera déterminante dans la direction que prendra le conseil coteaulacois.
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