Le citoyen de Coteau-du-Lac, Rick Binette, circule sur un unicycle électrique depuis deux ans
Adepte de la gyroroue, il veut sensibiliser les gens à la bonne pratique de ce loisir
Un adepte de la gyroroue, un unicycle électrique et citoyen de Coteau-du-Lac, Rick Binette, souhaite sensibiliser les gens qui optent pour ce moyen de transport peu orthodoxe au respect des lois et du Code de sécurité routière lorsqu’ils prennent place sur leur engin.
L’homme de 50 ans a une véritable passion pour ce mode de déplacement écologique depuis deux ans. Dans les derniers jours, il a contacté Néomédia. « Tout récemment, la loi concernant les trottinettes, les vélos et les gyroroues électriques a été adoptée et il y a actuellement beaucoup de questionnements et de rumeurs à propos de celle-ci. Je me suis dit que je pourrai clarifier certains points pour les utilisateurs de ces équipements. Personnellement, je roule très souvent sur les pistes cyclables de la région et je croise des gens qui roulent très vite sur leur bolide sans être pleinement protégés avec l’équipement nécessaire», lance-t-il.
Une vitesse maximale de 25 km/h sur les routes de la province
La nouvelle loi, qui permettait aux trottinettes électriques de circuler dans les rues où la vitesse est limitée à 50 km/h et moins, est entrée en vigueur ce 20 juillet. Ce projet bénéficie d’une période d’essai de trois ans pour les conducteurs de 14 ans et plus qui souhaitent s’y initier.
Jusqu’à l’adoption de ce décret ministériel, les trottinettes électriques étaient illégales sur les routes de la province. Depuis le 20 juillet dernier, ces bolides peuvent circuler au Québec à une vitesse maximale de 25 km heure . La puissance du moteur est limitée à 500 watts. Le décret précise que le diamètre des roues doit être d’au moins 19 centimètres et que l’engin doit être muni de réflecteurs. Enfin, l’appareil doit avoir un poids maximal de 36 kilogrammes.
Une seule personne à la fois peut prendre place sur le bolide et le port des écouteurs est interdit. Par contre, le port du casque est obligatoire.
Que prévoit le Code de la sécurité routière pour les contrevenants? À ce jour, on peut y lire que « dans le cas d’une infraction continue, comme lorsqu’un moteur est supérieur à la limite de 500 watts par exemple, l’engin peut être saisi et remisé. La plupart des constats d’infraction seront de 200$, en plus des frais, pour un total d’environ 320$.
La prudence est de mise
La gyroroue de M. Binette peut atteindre une vitesse maximale de 80 km\h. Cependant, l’homme ne pousse jamais son bolide aussi loin. « Quand je circule sur le chemin du Fleuve, à Coteau-du-Lac, je roule maximum à 30 km/h. Pourtant, les gens qui me croisent pensent que je roule plus vite, mais non, j’ai un compteur de vitesse qui en témoigne. À Vaudreuil-Dorion, ou à Montréal, je peux rouler jusqu’à 50 km/h», explique-t-il en précisant qu’un engin comme le sien vaut entre 2 000$ et 5 000$ plus taxes.
Sur sa gyroroue, M. Binette peut se rendre dans un rayon de 90 km à 120 km de distance de son lieu de départ. Sa conjointe circule, pour sa part, en trottinette électrique d’une puissance de 1500 watts. Cette dernière roule 25 km maximum sur la piste cyclable, malgré la force de son engin. Sur sa trottinette, elle peut parcourir jusqu’à 90 km de distance.
Pour pratiquer son loisir, M. Binette est bien équipé, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. « J’invite les gens à s’équiper adéquatement avant de se procurer une trottinette, un vélo ou une gyroroue. Pour ma part, j’enfile mon casque, des protèges genoux et des protèges-coudes. Je vois des gens qui n’ont rien de cela. S’il vous plaît, équipez-vous pour votre sécurité. Quand on circule sur un bolide comme ça, on a pas de carcasse pour se protéger des chocs comme dans une voiture.»
Offensive pour faire connaître ce loisir
Au cours des prochains mois, M. Binette et quelques amis à lui aimeraient participer au Tour de l’Île de Montréal afin de mieux faire connaître son passe-temps devenu légal. « Par exemple, si on est attitré à la sécurité, nous pourrions nous déplacer sur le circuit avec nos machines et sensibiliser les gens à leur conduire et aux règles de sécurité. Ce serait une belle vitrine pour nous, mais aussi pour cette discipline.»
Est-ce que le partage de la route avec les automobilistes se fait bien? « À Montréal, je ne circule jamais seul. Je suis toujours en groupe de 10 ou 20 environ. On se fait klaxonner souvent. Dans la région, comme à Vaudreuil-Dorion, les gens sont plus courtois. Je roule à droite à une vitesse d’environ 40 à 50 km et je fais les mêmes signes que les cyclistes pour annoncer mes virages et autres intentions. Ça se passe bien», conclut-il.
Pour en apprendre plus sur M. Binette, on peut le suivre sur TikTok au @Ink_Euc_Rider.
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