Avec son équipe de la Floride
Une Lazaroise est la première Québécoise à remporter la série mondiale de balle-molle
Au cours des dernières semaines, Léa Chevrier, citoyenne de Saint-Lazare, âgée de 19 ans, a réalisé tout un exploit. La jeune femme a remporté, avec les Buccaneers de South Western, son équipe sportive, la série mondiale américaine de balle-molle, en première division de la NJCAA. Entrevue avec celle qui est devenue la première Québécoise à le faire.
« La série mondiale de balle-molle se tenait en Alabama cette année où 16 équipes, dont la mienne, se sont affrontées pour remporter le titre convoité. Mon équipe s’est rendue en finale avec une fiche parfaite, soit sans avoir perdu une seule partie. On a poursuivi sur notre lancée en remportant la victoire », souligne la Lazaroise qui a complété son secondaire au Collège Bourget de Rigaud en 2020 avant d’étudier un an au Cégep John-Abbott.
Si avec cette victoire, Léa passe à l’histoire, il aurait pu en être autrement. « Selon le plan de match, je ne devais pas jouer du tout. Mais au milieu de la première manche, mon entraîneur m’a dit que je jouerais à la prochaine manche. Il a donc fallu que je modifie mon mindset rapidement. Au début, je me disais que j’étais là pour supporter et encourager mes coéquipières, mais pas la suite, j’ai appris que je jouais. Finalement, je suis restée sur le terrain de la 2e à la 7e manche.»
Y avait-il beaucoup de joueurs du Québec, voire même du Canada, dans son équipe? Comment réagit-elle face à cet accomplissement? « Actuellement, je suis la seule Canadienne dans mon équipe. Après notre victoire, je ne savais pas que je devenais la première au Québec à accomplir ça. Je l’ai appris après avoir lu un article sur moi rédigé par Softball Québec. Quand on y pense, c’est quelque chose», indique-t-elle.
Qu’est-ce qui lui plait dans cette discipline sportive? « On ne peut pas gagner sans l’apport de tout le monde. C’est un sport d’équipe. Chaque joueuse a son rôle et tout le monde doit bien performer pour que l’on connaisse du succès.»
S’exiler pour poursuivre sa passion
C’est l’été passé, soit en 2022, qu’elle a décidé de partir aux États-Unis pour poursuivre ses études dans un programme qui équivaut aux Sciences humaines dans un cégep du Québec. Elle étudie dans un établissement scolaire de Fort Myers, en Floride. « C’est l’équivalent d’un cégep au Québec. Je suis partie parce qu’ici, on ne peut pas étudier et pratiquer un sport en même temps alors que là-bas, c’est possible. Aussi, au Québec, la balle-molle n’est pas un sport si populaire. C’était une belle opportunité que j’ai décidé de saisir», explique-t-elle.
Cette offre impossible à refuser lui est parvenue par courriel d’un entraîneur de l’équipe des Buccaneers de South Western. « Il voulait savoir si je serais intéressée à venir étudier aux États-Unis et à jouer pour son équipe. Comme la barrière de la langue ne me faisait pas peur, je me suis dit pourquoi pas», raconte Léa qui passera l’été à Saint-Lazare avant de reprendre le chemin du «Sunshine State».
En terminant que vise Léa pour l’avenir? « Après mon passage à Fort Myers, en 2025, j’aimerais poursuivre mon parcours scolaire en communications et sports management. Je veux éventuellement obtenir un baccalauréat ou une maîtrise. J’aimerais aussi continuer à jouer pendant cette période et rejoindre l’équipe canadienne de softball», conclut l’ambitieuse jeune femme.
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