Athlètes d’ici chez les pros
Deux joueurs de la région repêchés par les Alouettes
Alexandre Chevrier et Jason Lauzon-Séguin feront tous les deux partie de la prochaine saison de la Ligue canadienne de football en joignant les rangs des Alouettes de Montréal.
Les deux joueurs, ayant grandi dans la région, s’apprêtent à réaliser un rêve d’enfance en arborant fièrement le gilet des Alouettes de Montréal. Ils auront la chance de se retrouver dans la même équipe depuis le Noir et Or du cégep de Valleyfield.
Alexandre Chevrier
« C’est mon équipe de jeunesse, donc gagner à Montréal ce serait exceptionnel », admet Alexandre Chevrier. Le secondeur, originaire de Saint-Clet, a commencé à pratiquer le football dès l’âge de 10 ans à Saint-Lazare et y jouera jusqu’en secondaire 5 avant de joindre le Noir et Or à Valleyfield. Il mènera à la victoire son équipe en remportant le fameux bol d’or en 2012.
Chevrier s'ajoute ensuite au Vert et Or de l’Université de Sherbrooke, où il entreprend des études multidisciplinaires, dont l’éducation physique et la psychologie. Il se reconnaissait dans la ville universitaire, contrairement à Montréal ou Laval. « Je viens quand même de la campagne, et me retrouver en ville, ça me rejoignait moins », indique-t-il.
Ce dernier souhaitait aussi arriver dans une équipe où il pouvait y laisser sa trace. « Je voulais créer de quoi et marquer un peu l’histoire », ajoute-t-il. Chevrier se démarque au sein de l’équipe pendant les trois années passées à Sherbrooke.
Il se fait finalement appeler par les Roughriders de la Saskatchewan puisque plusieurs joueurs avaient des blessures. Une opportunité qu’il n’a pas pu refuser, malgré le fait qu’il aurait aimé poursuivre avec le Vert et or. « Je voulais terminer ce qu’on avait commencé, mais ça ne s’est pas fini comme on l’espérait, mais ça fait partie de la vie », souligne-t-il.
Arrivé en Saskatchewan en 2018, Chevrier est impressionné par l’ampleur des lieux avec des estrades comblées à ras bord les journées de match. « C’était vraiment incroyable », se remémore-t-il. En 2019, l’équipe se rend jusqu’en finale de l’Ouest de la Coupe Grey, mais s’incline devant Winnipeg. Chevrier aura donc amassé 12 plaqués en 18 rencontres cette même année.
Après une saison annulée en raison de la pandémie, le joueur de Saint-Clet se fait repêcher par les Alouettes. Il espère ainsi de tout coeur toucher à la victoire. « Ça fait quelques années que je n’ai pas gagné, et remporter une coupe Grey ce serait incroyable, et la gagner à Montréal se le serait encore plus », reconnaît-il.
Jason Lauzon-Séguin
« Quand j’ai grandi, c’était au début des années 2000 avec des Calvillo, Cahoon, Étienne Boulay, je les suivais avec mon père à cette époque-là », se souvient Jason Lauzon-Séguin, fier de se joindre aux Alouettes. Du haut de ses six pieds et quatre, et de ses 300 livres, le joueur de ligne offensive débute sa carrière au cégep de Valleyfield.
Ayant demeuré à Vaudreuil, puis déménagé en Ontario pendant son secondaire, il se diversifie dans les sports avant de regagner le Noir et Or. « C’est mieux de pratiquer plus qu’un sport pour développer des habiletés différentes », précise-t-il. Le talent de JLS est remarqué et il est repêché après quatre années à Valleyfield par le Rouge et Or de l’Université Laval.
Il remercie son entraîneur, Maxime Bérubé, qui avait « déjà un pied dans la porte » et qui l’a fait valoir. À Québec, Lauzon-Séguin étudie en enseignement et travail social.
Ce dernier se fait par la suite appelé à se joindre au Rouge et Noir d’Ottawa en 2016, où il remporte la même année la prestigieuse Coupe Grey face à Calgary qui était le favori. « J’ai juste le mot extase en tête », avoue-t-il pour résumer l’émotion qu’il vivait à ce moment. Il se rend aussi en finale de la coupe en 2018, mais Calgary obtient sa revanche.
JLS habite depuis la région d’Ottawa et prévoit déménager à Vaudreuil lorsque le camp reprendra à Montréal et espère ramener une Coupe Grey à Montréal.
Impatients de reprendre
La pandémie est venue bouleverser le monde du sport, mais certaines lignes, comme la CFL, n’ont tout simplement pas les moyens de continuer en formant des bulles de la même manière que la Ligue nationale de hockey.
Avec les matchs annulés, plusieurs joueurs, dont Chevrier et Lauzon-Séguin, se sont trouvés des emplois, notamment dans le domaine de la construction. « Mon dernier chèque de la ligue remonte en octobre 2019, donc au mois de mai je me suis dit que ça commençait à être lourd comme situation », déplore JLS.
Les deux footballeurs, qui se sont connus du cégep, ont hâte de se retrouver sur le terrain. « On est de grands amis, mais on se voit moins depuis qu’on a été repêché », constate-t-il. D’ailleurs leurs pères étaient aussi des amis d’adolescence qui se sont revus dans les estrades à Valleyfield.
« En espérant qu’il y aura une saison parce que je vieillis, je ne jouerai pas jusqu’à 40 ans si je perds une saison chaque année de pandémie », témoigne Chevrier. Ces derniers continuent leur entraînement en attendant une confirmation de la ligue.
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