Un accompagnement personnalisé pour les familles
Un premier centre de proximité pour les personnes autistes verra le jour à Les Cèdres
L'organisme Vivre et Grandir autrement franchit une étape majeure dans son engagement envers les personnes vivant avec un trouble du spectre de l'autisme (TSA) en ouvrant son tout premier centre de proximité à Les Cèdres. L'ouverture est prévue pour mars prochain, au retour de la semaine de relâche.
Ce centre se veut le premier de cinq qui devraient voir le jour sur le territoire de Vaudreuil-Soulanges au cours des prochaines années. Dans une entrevue accordée à notre rédaction, la fondatrice de l'organisme, Mélanie Deveault, a précisé que ces espaces ont pour objectif de favoriser l'intégration et le soutien des familles neurodivergentes dans un cadre communautaire. « L'objectif est d'être au cœur des noyaux villageois et de promouvoir le vivre-ensemble, qui est la valeur première de notre organisme », a-t-elle affirmé.
Ces centres seront conçus pour répondre aux besoins des personnes vivant avec un TSA en offrant un environnement adapté, accessible et inclusif. « Nous voulons que la population puisse venir poser ses questions sur la neurodiversité et offrir des espaces locatifs pour des organismes ou des familles, notamment lors des périodes de Fêtes, quand les stimulations peuvent être trop intenses à domicile », ajoute Mme Deveault.
Un accompagnement personnalisé pour les familles
Sur le plan clinique, le centre des Cèdres proposera principalement un service d'accueil de jour, avec des programmes structurés autour de cinq axes : être, faire, grandir, vivre et devenir. L'accompagnement sera adapté à toutes les tranches d'âge, allant de l'enfance à l'âge adulte. « Notre client le plus âgé a 49 ans, et nous croyons que l'accompagnement ne doit pas être limité par l'âge », souligne la fondatrice.
Les centres offriront aussi un soutien aux familles en facilitant la transmission d'informations entre les différents acteurs impliqués dans l'accompagnement de la personne autiste, comme les écoles, les garderies et les spécialistes. « Avec nos centres, nous aspirons à devenir un pivot de soutien pour les familles neurodivergentes pour que le plan d'action puisse être utile à la famille. Quand elles reçoivent un diagnostic d'autisme, les familles reçoivent une multitude d'informations et ne savent pas toujours quoi prioriser. Nous voulons les aider à reprendre le contrôle de leur quotidien », ajoute-t-elle.
Un ratio d'encadrement adapté et des services diversifiés
Chaque centre comptera en permanence trois intervenants sur place, avec un ratio moyen d'un intervenant pour 3 participants, incluant les opportunités individuelles du un pour un. Pour les services de garde destinés aux adolescents qui ne peuvent pas rentrer seuls à la maison après l'école, le ratio sera d'un intervenant pour cinq à six jeunes.
L'accessibilité demeure un défi majeur, et l'organisme espère mettre en place un service de mobilité sociale d'ici la fin de 2025 afin de faciliter le transport des usagers vers le centre de Les Cèdres.
Une collaboration avec d'autres organismes
En plus de ses propres services, Vivre et Grandir autrement souhaite créer des partenariats avec d'autres organisations de la région. « Nous voulons partager nos outils, nos connaissances et nos moyens avec d'autres organismes qui poursuivent des missions similaires à la nôtre », explique Mme Deveault qui souhaite créer une synergie avec, entre autres, le Centre de services scolaire et d'autres organismes de la région.
D'ici fin 2025, Mélanie Deveault et son équipe comptent poursuivre leurs efforts dans la création le Centre intégré d'éducation spécialisée en autisme. « Il y a beaucoup de travail qui se fait à ce niveau-là. À ce stade-ci, nous ne pouvons toujours pas préciser où se trouvera ce centre puisque nous sommes au stade des négociations. Nous espérons pouvoir faire une annonce très bientôt à ce sujet », confirme-t-elle.
Finalement, Vivre et Grandir autrement lance un appel aux intervenants et aux organismes qui souhaiteraient offrir des services ou des ateliers pour les personnes neurodivergentes. « S'il y a des services auxquels nous n'avons pas pensé ou des gens qui aimeraient offrir leurs ateliers à une clientèle neurodivergente, nous sommes plus qu'ouvert à collaborer », conclut Mélanie Deveault.
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