Une cinquantaine de CPE en Montérégie pourraient être concernés
Une première journée de grève annoncée dans les CPE du Québec
Des milliers de parents de Vaudreuil-Soulanges se retrouveront le bec à l'eau le jeudi 23 janvier prochain alors que les employés des centres de la petite enfance affiliés à la CSN annoncent une première journée de grève. Celle-ci vise à hausser le ton face à la lenteur des négociations qui durent depuis huit mois avec la partie patronale.
En Montérégie, 51 centres de la petite enfance sont affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Les employés des CPE de la province sont sans contrat de travail depuis avril 2023. Notons que la centrale syndicale représente 80% des employés syndiqués qui oeuvrent dans ses installations au quotidien.
Notons que les parents des enfants qui fréquentent des établissements concernés par ce mouvement de grève seront rapidement informés afin qu'ils puissent trouver un plan B.
«Le gouvernement doit comprendre le message: le réseau des CPE est en péril et il doit en faire plus pour le remettre sur ses pieds. La solution, c’est d’entendre ce que proposent les travailleuses», a lancé Stéphanie Vachon, représentante des CPE de la FSSS–CSN.
Les principaux enjeux des négociations concernent une charge de travail moins lourde réclamée par le syndicat, tout comme une meilleure rémunération afin d'assurer l'attraction et la rétention. Des primes de disparité régionale et des mesures pour améliorer la qualité des services aux enfants sont aussi demandées par la partie syndicale.
« Pour offrir la meilleure qualité de services aux enfants et aux familles, il faut bonifier les conditions de travail et les salaires des travailleuses. Le réseau des CPE a du mal à attirer et retenir le personnel et le gouvernement n’en fait pas assez pour changer de cap», a déploré par voie de communiqué Lucie Longchamp, vice-présidente responsable des secteurs privés de la FSSS–CSN.
Parmi ces mesures, on peut nommer la mise en place de ratios bien balisés et respectés entre le nombre d’éducatrices et d’enfants, ainsi que par un meilleur soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers.
« Les familles partout au Québec attendent des places en CPE. Le gouvernement doit tout faire pour développer le réseau et pour ça, il doit saisir l’occasion de bonifier significativement les conditions de travail et les salaires. On ne peut pas ouvrir des CPE si on n’a pas les travailleuses pour donner les services. Si le gouvernement veut montrer qu’il a à cœur de veiller au meilleur développement des tout-petits, la balle est dans son camp », termine Caroline Senneville, présidente de la CSN.
Rappelons que les travailleuses des CPE affiliées à la CSN ont un mandat de cinq jours de grève adopté à 94 % en 2024.
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