L'année 2024 s'est terminée dans la joie pour la famille de Tania Rampillon, une citoyenne de Sainte-Justine-de-Newton qui a déposé une demande au Programme de parrainage des parents et des grands-parents du gouvernement du Canada. Le dossier de sa mère Marithé Rampillon a été sélectionné lors d'un tirage au sort qui a eu lieu dans les derniers mois.

Cela signifie que l'aînée devrait devenir citoyenne canadienne au plus tard d'ici quatre ans, soit en 2028. C'est en 2016 que sa fille Tania a déposé la demande de parrainage pour sa mère. 

Tania Rampillon travaille à la Coop CSUR de Sainte-Marthe depuis 2015 et a démarré, en 2024, une pétition virtuelle visant à dénoncer le processus de sélection de ce programme fédéral. Elle le qualifiait alors d'injuste et d'inéquitable. 

« J'étais très heureuse de recevoir le courriel m'informant que le dossier de ma mère avait été tiré au sort.  Au cours des semaines qui ont suivi sa réception, il a fallu fournir des informations supplémentaires. En octobre, j'ai obtenu la confirmation que le dossier était officiellement entré dans le processus de suivi. Maintenant, il reste à attendre qu'il suive son cours. Le délai d'attente en ce moment est de 4 ans», indique-t-elle au bout du fil. 

Si le dossier de sa mère n'avait pas été tiré au sort cette année, le délai aurait été encore plus long avant que le tout soit régularisé. « Le samedi 4 janvier 2025, le gouvernement du Canada annonçait la suspension du Programme de parrainage des parents et des grands-parents jusqu'à nouvel ordre afin que les dossiers en attente, comme celui de ma mère, soient traités. Il ne sera pas possible de déposer un dossier en 2025. On a donc été chanceux. Est-ce que cette décision va réduire le délai d'attente et faire en sorte que ma mère puisse arriver plus tôt? Pour le moment, on ne le sait pas.» 

Plusieurs démarches franchies depuis 2016 

Il y a maintenant près de huit ans, Tania a entamé les démarches de parrainage en remplissant et en fournissant tous les documents demandés.

«C'est une démarche complexe qui demande beaucoup de temps. La formule privilégiée pour le traitement des dossiers était premier arrivé, premier servi. J'ai envoyé le dossier de ma mère très tôt, j'étais donc assez optimiste. Cependant, un des formulaires avait été mal rempli, ce qui a contribué au rejet de ma demande d'emblée. J'ai recommencé tout le processus en 2017. La méthode de fonctionnement pour déposer une demande avait toutefois été modifiée », affirmait-t-elle plus tôt en 2024. 

Le volume de dossiers étant trop élevé, le gouvernement fédéral a décidé de modifier sa stratégie. « Pendant la période de dépôt des candidatures, il fallait remplir un formulaire qui disait: Moi X désire parrainer X domicilié au X et l'acheminer au gouvernement. À la suite de la fermeture de la période des candidatures, c'est un tirage au sort qui déterminait quels dossiers seraient traités. Celui de ma mère n'a jamais eu la chance d'être choisi au hasard en 2018, 2019, 2020, 2022 et 2023. Peut-être qu'en 2024, ce sera notre tour», philosophait-t-elle. 

Puisque ce processus peut être de longue haleine, le gouvernement fédéral a mis en place le Super Visa pour les parents et les grands-parents qui permet au détenteur de rendre visite à ses enfants ou petits-enfants pendant cinq ans à la fois. « Il peut s'échelonner sur une période de dix ans au maximum. Ça semblait donc la solution parfaite pour nous. On se disait que le dossier de ma mère se réglerait pendant ce temps-là. Or, ce n'est pas encore le cas», ajoute-t-elle. 

En ce moment, Marithé Rampillon est au Québec et détient un visa de touriste, ce qui fait en sorte qu'elle ne peut y rester plus de six mois. « Elle détenait un Super Visa, mais ce dernier a expiré en même temps que son passeport. Elle a renouvelé son passeport, mais à ce moment-là, on ne savait pas que le Super Visa expirait en même temps. Elle n'a donc pas renouvelé celui-ci au même moment que son passeport. C'est après qu'on a compris que les deux étaient liés. Ma mère a donc rempli les documents pour obtenir à nouveau un Super Visa, mais pour le faire, il fallait qu'elle indique une adresse en France, ce qu'elle n'avait pas. Elle a indiqué son adresse au Québec, ce qui n'était pas correct. Il a donc fallu qu'elle retourne en France pour un an et qu'elle remplisse à nouveau les papiers pour obtenir un nouveau Super Visa qui sera bon pour 10 ans. En ce moment, elle attend toujours ce document officiel. Si elle ne le reçoit pas d'ici la fin janvier, elle devra retourner en France jusqu'à sa réception. Ensuite, elle pourra revenir ici jusqu'à ce que le processus en cours soit terminé. On espère qu'elle n'aura pas à nous quitter. Le bureau de Claude DeBellefeuille nous épaule dans le dossier et met de la pression sur le gouvernement afin d'obtenir le Super Visa avant la fin de janvier.» 

Par la suite, si tout va comme prévu, Marithé Rampillon, pourra voir ses petits-enfants grandir sans craindre de devoir retourner en France, et ce, jusqu'à la fin de sa vie. 

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