Le CISSS de la Montérégie-Ouest aura une nouvelle appellation
Exit le CISSSMO et place à Santé Québec Montérégie-Ouest dès le 1er décembre
Dès ce dimanche 1er décembre, le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) deviendra Santé Québec Montérégie-Ouest. À l'instar de la Société des Alcools du Québec, d'Hydro-Québec ou d'Héma-Québec, Santé Québec sera une société d'État régie par un conseil d'administration et une présidente directrice-générale.
La directrice adjointe des programmes sociaux, de réadaptation et de la santé publique au CISSS de la Montérégie-Ouest, Johanne Fleurant, a profité de l'assemblée générale annuelle de l'organisme tenue ce mercredi 27 novembre pour dévoiler les détails liés à ce changement d'identité.
« Au Québec, nous savons comment la santé est importante pour les élus. La preuve? On y investit plus de 50% du budget total du gouvernement provincial. Pour ma part, Santé Québec est un beau projet qui permettra d'offrir un meilleur service à la population. Cette décision découle d'une loi adoptée à l'Assemblée nationale il y a maintenant plus d'un an et qui connaîtra son aboutissement ce 1er décembre. La dernière réforme qui a mené à la création des CISSS et des CIUSSS date de 2015. Une fois de plus, ce changement émane de la volonté de faire mieux. Concrètement, dès dimanche, tous les établissements de santé affiliés à un CISSS ou aux CIUSSS auront le même employeur. C'est-à-dire qu'ici en Montérégie, nos voisins du CISSS de la Montérégie-Est et du CISSS de la Montérégie-Centre deviendront dans quelques jours nos frères et soeurs. Santé Québec englobera 330 000 employés », imageait-elle d'entrée de jeu.
Deux femmes d'action à la tête de Santé Québec
« Quel sera le rôle de Santé Québec? Pour le comprendre, il faut définir celui du Ministère de la Santé et des Services sociaux d'abord et avant tout. Ce palier politique aura pour mission de définir les grandes orientations et politiques générales à atteindre. Par la suite, Santé Québec aura comme fonction de coordonner les ressources en santé et en services sociaux disponibles afin de répondre à ces orientations. Elle va gérer la planification et le volet opérationnel afin de s'assurer que les meilleures ressources sont affectées au meilleur endroit», ajoutait-elle.
La nouvelle structure aura à sa tête Christine Germain qui présidera le conseil d'administration de Santé Québec. La première réunion officielle de cette nouvelle instance devrait avoir lieu, selon les prévisions dévoilées, en juin 2025. Le poste de présidente et cheffe de direction de Santé Québec, a pour sa part, été confié à Geneviève Biron.
Notons que le conseil d'administration actuel du CISSS de la Montérégie-Ouest, présidé par Claude Jolin depuis 2015, va demeurer en poste jusqu'en juin prochain afin d'assurer la transition vers la nouvelle structure. Par la suite, il deviendra un conseil d'administration d'établissement (CAE) qui sera formé d'usagers, de personnes issues du milieu de la santé, d'élus, de représentants d'établissements de santé, d'organismes communautaires, de représentants du milieu des affaires, de gestionnaires en ressources humaines , de représentants de fondations issues du milieu de la santé et de représentants du Comité des usagers. Le mandat des administrateurs élus sur le CAE sera de quatre ans.
«Il y aura aussi d'autres règles à respecter au moment de créer le CAE, soit que 40% de ses membres soient de la gent féminine, qu'au moins un membre soit âgé de moins de 35 ans , qu'au moins un membre soit issu de la diversité culturelle et qu'au moins les deux tiers des membres soient indépendants. Dans certaines régions où on compose avec une clientèle autochtone, il faudra compter au moins un membre issu d'une communauté autochtone sur le CAE», mentionnait-elle.
Plusieurs avantages à cette mise en commun des ressources
Quels sont les avantages de ce changement? « C'est de pouvoir avoir accès aux meilleures pratiques de l'industrie et de pouvoir les exporter chez nous. Ça permettra aussi une meilleure mobilité du personnel à travers nos différents établissements. On pourra aussi avoir accès aux expertises développées par les Centres universitaires qui feront maintenant partie de la même instance que nous. Ce regroupement de ressources va faire en sorte qu'on évite les dédoublements de travail. Par exemple, avant, quand on recevait une directive du gouvernement, nous étions 34 CISSS ou CIUSSS à créer des documents pour la vulgariser. Maintenant, un seul pourra faire cette étape et la partager avec tout le monde. Ça va nous faire sauver beaucoup de temps de travail. Enfin, on pourra aussi moderniser les technologies utilisées dans nos milieux de soins », énumérait-elle.
En terminant, Mme Fleurant a partagé les nouvelles valeurs de Santé Québec, soit sens, clarté et focus.
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