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La citoyenne de Vaudreuil-Dorion a participé au Trophée Roses des sables

La traversée du désert de Nadine Blanchette

durée 18h00
6 novembre 2024
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Marie-Claude Pilon
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Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

La Vaudreuilloise-Dorionnaise d'adoption, Nadine Blanchette, a vécu toute une aventure du 19 au 24 octobre alors qu'elle a pris part à la 23e édition du Trophée Roses des sables. Pour l'occasion, elle s'est envolée au Maroc aux côtés de son amie Beaucerone, Joëlle Pelchat, afin de vivre cette expérience extrême de dépassement de soi. Néomédia s'entretient avec celle qui est de retour au pays depuis une semaine.

Un peu plus de sept jours après son retour au pays, elle ne trouve toujours pas les mots pour décrire son expérience. « C'est définitivement une aventure qui est plus grande que nous. On a l'impression, une journée, de ne pas être assez compétente pour relever le défi et le lendemain, on se sent super puissante. Ça demande un dépassement de soi auquel je ne m'attendais pas. Quand on est sur place, on réalise comment tout est bien organisé sur le terrain et comment tout est mis en place pour nous permettre de bien nous accommoder au quotidien», précise-t-elle d'entrée de jeu. 

En plus de l'effort physique et mental requis pour participer à cette course, Nadine a dû composer avec l'éloignement de ses proches. « Dans le désert, mon cellulaire a bogué et je ne pouvais pas communiquer avec mes proches, sauf par texto. J'ai donc vécu une déconnexion totale. Ça n'a pas été facile. Il a fallu attendre d'être à Marrakech pour que je puisse leur parler en vidéo. Malgré tout, j'étais heureuse et en gratitude de pouvoir vivre cette expérience », confie-t-elle. 

Une belle aventure...mais qui laisse des séquelles physiques 

Nadine et Joëlle se sont envolées vers le Maroc le 15 octobre dernier et sont revenues deux semaines plus tard. Ce n'est toutefois que la fin de semaine dernière, soit les 2 et 3 novembre, que Nadine a pu se remettre du décalage horaire. « Il faut dire que le changement d'heure n'a pas aidé », note-t-elle. 

Ce n'est toutefois pas en un seul morceau que Nadine est rentrée au bercail. En effet, la jeune femme s'est blessée à l'épaule au cours de l'aventure.  

« Le début a bien été. Toutefois, à la fin du troisième parcours, je me suis blessée à l'épaule en faisant un mouvement très brusque alors que je conduisais. J'ai tenté d'éviter une civile qui se trouvait sur les dunes, dans le désert. Je me trouvais au volant d'un pick up. Fort heureusement, on a évité le pire et la dame a pu être déplacée par le comité organisateur. Pour ma part, j'ai été prise en charge par l'équipe médicale de la course et les thérapeutes », note-t-elle. 

Malgré leur intervention, la 4e course de l'équipe de Nadine et Joëlle s'est terminée dans la douleur et les pleurs pour celle qui se trouvait derrière le volant. Puis, les organisateurs annoncent au duo qu'elles doivent se retirer en raison de la blessure de la pilote. 

« Ma copilote, qui ne conduisait pas manuel, a refusé cette décision et a fait preuve d'une résilience incroyable. Comme elle a appris sur le tas et dans des circonstances vraiment difficile à conduire et gérer une boîte manuelle elle a mal anticipé un escarpement et nous avons pris celui-ci en troisième vitesse, donc nous avons fait un léger vol plané avec un atterissage brusque. Il y a eu un bris mécanique à la suite de cet incident, mais depuis la veille on entendait un tintement métallique, donc ce n'était qu'une question de temps avant que ça ne cède. À la fin de la journée, on a perdu quelques places, mais au moins, on avait pu avancer et continuer», raconte-t-elle. 

Par la suite, Nadine a pu reprendre sa place derrière le volant. Au final, la paire a pris le 38e rang sur une centaine d'équipe. « On est très fières du résultat. Surtout parce que ce défi a renforcé notre lien et notre amitié. Nous sommes d'ailleurs très surprises de n'avoir eu qu'un seul accrochage de cinq minutes tout au plus. »

Et la température dans tout ça?  « Il fait froid la nuit là-bas. On parle d'environ 5 à 10 degrés dans le désert. Le jour, il faisant environ 24 degrés. On était tellement épuisé à la fin de la journée qu'on tombait de fatigue sans se poser de questions. On a bien géré la chaleur. On dormait dans un campement de luxe. Chaque équipe avait sa tente et on avait accès à des lavabos, des toilettes et même des douches. La nourriture et l'eau étaient aussi fournies. Les déjeuners et les soupers étaient préparés pour nous. Pour le dîner, chaque équipe devait s'en occuper. Presque toutes les participantes ont perdu du poids pendant l'activité tellement elle était exigeante physiquement et mentalement. »

Plus que du dépassement de soi 

La recommanderait-elle à des amies? « Oui. Si elles sont prêtes à tout et à se dépasser, certainement. Il faut être conscient que c'est une aventure où il ne faut pas se laisser freiner par la peur ou les obstacles rencontrés sur le parcours. À la fin de chaque journée, on pense avoir atteint notre limite d'endurance. Mais on doit repartir de plus belle le lendemain», image-t-elle. 

Parmi les anecdotes à raconter par la paire, on peut citer celle-ci. Les filles se sont embourbées dans le sable deux fois lors de la première journée de course. Pourquoi? Nadine ne trouvait pas le bouton pour utiliser les quatre roues motrices sur le véhicule. Il a fallu que quelqu'un de l'organisation lui montre où il se trouvait. « C'est surprenant qu'on se soit rendu aussi loin avec seulement deux roues motrices», image-t-elle. 

Avec le recul, que retient-elle de son passage dans le désert? « Qu'il existe toujours une solution pour chaque problème ou obstacle devant nous. Il faut faire confiance à la vie et continuer d'avancer. Chaque situation nous fait grandir. Je retiens aussi qu'on n'est jamais toute seule, même au milieu du désert du Maroc (rires) », philosophe-t-elle. 

Faire sa part pour quatre causes 

En plus de se dépasser sur tous les plans, le Trophée Roses des sables a pour objectif de recueillir des fonds pour soutenir quatre organismes, soit: la Fondation Ruban Rose (cancer du sein), l'Association des enfants du désert, le Club des petits déjeuners et l'Estelada. Au terme de l'activité, chaque organisation a reçu un chèque de 12 500$ pour soutenir sa mission. 

Est-ce que la paire a profité de sa participation à ce défi pour faire un peu de tourisme au Maroc? « Certainement. Nous sommes allées à Marrakech où on a fait un tour de chameau. C'est particulier, surtout quand il faut en descendre (rires). On s'est aussi promené à pied dans les souks qui ressemblent à des marchés publics extérieurs. On n'avait pas d'horaire précis, on voulait juste profiter de notre liberté. Nous étions à un stade où on en avait besoin.»

Maintenant qu'elle est de retour dans le confort de sa résidence, Nadine passera les prochaines semaines à soigner sa tendinite à l'épaule. À peine rentrée, elle rêve déjà de repartir à l'aventure et de revivre une expérience similaire de rallye en duo, mais cette fois-ci avec son amoureux. 

 « Je pense qu'il aimerait ça. Il est aussi aventureux que moi. J'ai vu qu'on pouvait en faire en couple...alors pourquoi pas? », conclut l'aventurière intrépide. 

À lire également: 

- Une Vaudreuilloise-Dorionnaise participera à la 23 édition du Trophée Roses des sables

 

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