Lyne Pelchat est résidente de Coteau-du-Lac
Gens de chez nous | Rencontre avec la directrice générale du Regroupement TDL Québec
La résidente de Coteau-du-Lac, Lyne Pelchat, agit au quotidien comme directrice générale du Regroupement TDL Québec (Trouble développemental du langage). Néomédia l'a rencontrée sachant que le siège social de l'organisme représentant le Québec en entier est situé à Salaberry-de-Valleyfield.
L'occasion était toute désignée d'échanger avec elle en lien avec la Journée internationale de sensibilisation au TDL qui a eu lieu le 18 octobre dernier et avec la Semaine québécoise du trouble développemental du langage qui s'est déroulée du 20 au 26 octobre. « Les besoins de reconnaissance de ce handicap, qui atteint 650 000 Québécois (plus de 7 %), sont criants », a-t-elle confirmé.
Voici trois des objectifs principaux du Regroupement TDL Québec :
- La création d'un comité interministériel composé d'élus et d'experts du TDL pour coordonner les efforts des divers ministères impliqués.
- Faire des représentations auprès du Gouvernement du Québec pour améliorer le soutien offert aux personnes vivant avec un TDL tout au long de leur vie.
- Classer le TDL comme un trouble spécifique au lieu d'une déficience physique comme le TSA comme c'est le cas actuellement.
« Durant la Semaine québécoise de trouble développemental du langage, le Québec a été l'un des endroits les plus illuminés au monde : 41 municipalités et 2 MRC ont été illuminés avec les couleurs jaune et mauve, associées au mouvement TDL, a indiqué Lyne Pelchat, et même les chefs de partis à l'Assemblée nationale ont porté le ruban jaune et mauve », s'est réjouie Mme Pelchat. Elle considère comme une avancée importante que le gouvernement soit de plus en plus sensibilisé à la réalité TDL.
La directrice générale, en poste depuis 2 ans et demie raconte que : « le TDL a été découvert en 1958 et depuis, il a changé de nom 4 fois : en 1958 on parlait d'audimudité, en 1980 on l'appelait dysphasie, en 2004, on changeait pour trouble primaire du langage pour arriver au TDL en 2017; ceci dans le but de rendre les mots plus facilement compréhensibles pour le commun des mortels.»
« Actuellement au Québec, le Ministère de la santé et des services sociaux couvre les besoins des personnes qui ont des troubles de développement du langage jusqu'à l'âge de 5 ans seulement. Après, cela dépend des services offerts par chaque Centre de services scolaires, ou par les familles, et la situation est très inégale en ce sens », explique Mme Pelchat. « Il s'agit souvent d'un mal invisible qui a grand besoin d'être rendu visible », ajoute-t-elle.
« Le TDL peut être diagnostiqué officiellement par un neuro-psychologue seulement », observe Mme Pelchat. « Le coût de telles évaluations avec diagnostic dépasse généralement 2 000 $ et les familles ne peuvent pas se le permettre. Ça devrait être le rôle du gouvernement de couvrir ces frais », fait-elle valoir.
Selon le Regroupement TDL, qui compte 11 associations régionales, dont 9 sont membres du Regroupement principal à Salaberry-de-Valleyfield : « notre priorité no 1 est, avant toutes les autres, d'arriver à créer un comité interministériel, regroupant au moins 4 ministères, le MSSS, l'Éducation, la Famille, le Travail et même l'Éducation supérieure, ainsi que les professionnels qui oeuvrent avec le TDL, pour permettre de faire avancer le dossier, affirme la directrice générale.
On peut trouver beaucoup de renseignements sur le site Web de Regroupement TDL Québec et sur leur page Facebook.
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