Alain Pedneault s'est lancé dans la fabrication de couteaux pendant la pandémie
Un hobby «tranchant» pour un Cèdreau
C'est en pleine pandémie, alors que le Québec était mis sur pause, que le résident des Cèdres, Alain Pedneault, a décidé de se lancer dans un nouveau passe-temps: la fabrication de couteaux à partir de métaux en haute teneur en carbone. C'est sa téléréalité préférée Forged and Fire qui l'a inspiré à plonger tête première dans ce nouveau hobby.
« Je suis un gros amateur de cette émission mettant en vedette des gens qui forgent des couteaux d'époques. J'ai moi aussi voulu essayer lorsque la pandémie est arrivée. Mes enfants m'ont supporté là-dedans et m'ont offert une forge au propane en cadeau, et j'ai pu débuter tranquillement une étape à la fois. J'ai fait des recherches sur Internet et j'ai demandé des conseils sur des pages Facebook dédiées aux passionnés. J'ai fait mes débuts avec des clous de chemin de fer juste pour m'habituer à utiliser la forge et comprendre son fonctionnement et la réaction du métal à la chaleur», raconte-t-il d'entrée de jeu.
Rapidement, il fabrique son premier couteau, mais le taux de carbone présent dans celui-ci ne permet pas à l'ustensile d'être utilisé. « La lame n'est pas assez tranchante si elle ne contient pas assez de carbone. C'était un bon test, mais je n'ai pas pu utiliser cet ustensile. En poursuivant mes recherches, on m'a recommandé d'aller voir mon garagiste pour lui demander des ressorts de voiture, une pièce en haute teneur en carbone. Il a donc accepté de m'en donner. Depuis, j'ai peaufiné ma technique et j'en fabrique surtout l'automne, le printemps et l'hiver, parce que la forge produit beaucoup de chaleur quand elle fonctionne», note-t-il.
Ses couteaux sont destinés aux amateurs de plein air, de camping ou aux chasseurs, bien qu'ils puissent aussi être utilisés dans la cuisine. « Je m'en suis fabriqué pour chez moi. Si je coupe un citron avec, la lame va devenir noire en raison de l'acidité de ce fruit. Personnellement, j'adore ça, car ça donne du vécu au couteau et ça rouille moins, mais ce n'est pas tout le monde qui pense comme ça. Après utilisation, il faut mettre de l'huile d'olive ou de canola sur la lame pour la préserver de la rouille.»
Les intéressés par ses couteaux peuvent le contacter sur les réseaux sociaux via sa page personnelle pour placer leur commande. Combien vend-t-il ses oeuvres coupantes? « J'essaie de demander pas trop cher, soit juste assez pour couvrir le coût d'achat du bois et des matériaux nécessaires, soit environ 20$ de l'heure. Pour faire un couteau, j'ai besoin d'environ 8h, mais parfois de plus si le client veut des détails particuliers sur le manche ou autre. J'ai aussi fait un sabre à champagne pour un ami. Je suis assez fier de mes réalisations.»
Songe-t-il à participer à un marché de Noël pour y vendre ses créations? « Je n'écarte pas cette idée, mais pas cette année. Je veux me constituer un bel inventaire avant. J'aimerais avoir au moins une trentaine de couteaux de faits avant d'y participer. J'aime vraiment en fabriquer. Au quotidien, je travaille avec ma femme. Alors on est ensembles presque 24h sur 24h. Je suis content d'avoir mon atelier, à la maison, où je peux me détendre et relaxer en fabricant des couteaux», conclut-il.
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