À l'approche du 1er juillet
Le milieu communautaire appelle Québec à agir d'urgence face à la crise du logement
À bout de souffle, les organismes communautaires œuvrant dans le domaine du logement, mais aussi de l’itinérance et de la santé mentale, demandent à Québec de se réveiller, de mettre de côté la partisanerie et d’agir d’urgence pour s’attaquer à la crise du logement.
Se disant dépassés par l’aggravation de la situation et l’explosion de leur clientèle, ils exigent une augmentation immédiate de l’aide d’urgence pour les milliers de ménages qui se retrouveront à la rue à compter du 1er juillet. Ils réclament également du gouvernement Legault la création d’un comité transpartisan et interministériel pour plancher sur des solutions pérennes en amont de la crise.
C’est un véritable cri du cœur qu’a lancé un front commun d’organismes, jeudi à Montréal, pour faire part du désarroi et de l’épuisement de leur personnel atteint de ce qu’ils qualifient de fatigue d’indignation devant l’explosion des clientèles en situation précaire, et ce, partout à travers la province, incluant dans les secteurs ruraux.
Ces organismes, qui représentent le filet social communautaire sous le filet social public, accusent le gouvernement et tout le secteur public de fuir leurs responsabilités et de pelleter leur débordement dans leur cour alors que «ce n’est pas au communautaire de gérer l’aggravation des inégalités sociales», a fait valoir Anne-Marie Boucher, du Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec.
«On s'attend à ce qu'à un moment donné, (les élus) se rendent compte que, si leurs semblables se retrouvent à la rue à la tonne, peut-être que ça pourrait éveiller quelque chose comme de l'empathie», a laissé tomber Roselin Hébert-Morin, du Comité logement du Plateau Mont-Royal.
Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne
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