Une cinquante de sapeurs de partout en Amérique du Nord y a pris part cette fin de semaine
Le SSI Pincourt/ Notre-Dame-de-l’Île-Perrot est l’hôte d’une formation spécialisée unique
Le Service de sécurité incendie de Pincourt/Notre-Dame-de-l’Île-Perrot était l’hôte cette fin de semaine d’une formation bien particulière. Au total, une cinquantaine de pompiers de Vaudreuil-Soulanges et de l’extérieur y ont pris part ce vendredi, ce samedi et ce dimanche sur le site du dépôt à neige de Pincourt, situé à un jet de pierre de la caserne incendie.
« Aujourd’hui, les pompiers participants apprennent comment bien utiliser nos équipements lors d’un sauvetage impliquant un véhicule lourd comme une bétonnière, un autobus, un train ou un poids lourd. Ils découvrent comment bien calculer les charges pour lever un véhicule de ce type ou quelle est la bonne technique pour lever manuellement un autobus de plusieurs tonnes qui s’est renversé, le tout sans se blesser », expliquait le directeur du SSI hôte de l’activité, Yanick Bernier lorsque rencontré sur place ce vendredi 8 septembre.
Au cours des derniers jours, des sapeurs de la région et du Québec, mais aussi de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick et même des États-Unis se sont rendus sur le site pour cette formation unique. « C’est la première formation de cette envergure que l’on tient ici », ajoutait M. Bernier. « C’est la première formation que je dispense dans cette partie du Québec. Le service de sécurité hôte est très bien équipé pour répondre à ce type d’interventions selon mes observations », soulignait pour sa part le formateur Mike Tesarski.
Ce vendredi, lors du passage de Néomédia sur place, des pompiers de Salaberry-de-Valleyfield et de Boisbriand recevaient la formation. Avec l’aide de l’entreprise Remorquage Grandmaison, également de Boisbriand, les participants apprenaient les bonnes techniques pour lever des charges pesant quelques tonnes.
« Fort heureusement, il est rare que l’on doive intervenir sur ce type de scène, mais on ne veut pas attendre d’avoir à le faire pour découvrir que nous ne sommes pas préparés. C’est pour cela qu’on tient cette formation cette fin de semaine, pour être prêt en cas de besoin et être proactif et non réactif », image M. Bernier.
Ce samedi, la formation portait sur le déplacement des charges lourdes et les bonnes techniques pour le faire.
Un service incendie spécialisé en sauvetage varié
Au quotidien, le SSI dirigé par M. Bernier est spécialisé en sauvetage de toutes sortes. « Nous avons les équipements pour intervenir dans des situations nécessitant des pinces de désincarcération ou encore sur une scène de sauvetage en tranchées ou encore si un édifice s’effondre, et ce, sur l’ensemble du territoire de Vaudreuil-Soulanges. Pour ce type d’appel, nous sommes en entraide automatique, ce qui signifie qu’une équipe est dépêchée sur place dès l’appel initial. »
Pourquoi M. Bernier et ses hommes ont pu se qualifier pour recevoir cette formation prestigieuse? « L’un de nos capitaines au sein de notre équipe de sauvetage est reconnu à travers l’Amérique du Nord. De plus, c’est aussi une formation qui répond aux besoins du territoire qui est situé au cœur de nombreux axes routiers où circulent un nombre considérable de véhicules lourds de toutes sortes. »
Un formateur expérimenté
L’intervenant est pompier à temps plein au sein du Service de sécurité incendie de Mississauga en Ontario, une ville qui compte près de 1 million d’habitants et une centaine de sapeurs au sein de son service de sécurité incendie. Accro à l’adrénaline, M. Tesarski est aussi paramédic de soins critiques héliporté à Toronto à temps partiel, en plus de trouver le temps de dispenser cette formation aux quatre coins du pays avec son entreprise Special Operation Consulting Canada (SOCC).
« Exécuter un sauvetage impliquant une charge lourde est très dangereux si nous ne sommes pas correctement formés pour le faire. On peut se blesser très sérieusement en tentant de secourir une ou des victimes. C’est mon rôle cette fin de semaine de transmettre mon savoir sur le sujet pour cela ne se produise pas », indiquait M. Tesarski à Néomédia entre deux simulations.
Pour être en mesure d’offrir cette formation, le pompier a dû suivre des cours en ligne et se rendre à Washington D.C. pour passer son examen final. « C’est beaucoup d’investissement personnel, mais c’est tellement gratifiant de savoir que l’on fait une différence », concluait-il avant de retourner auprès de ses élèves plus qu’intéressés.
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