Deux personnes avaient perdu la vie
Il y a dix ans survenait l'incendie mortel chez BEM à Coteau-du-Lac
Ce mardi 20 juin 2023 marquait un triste anniversaire dans la région de Vaudreuil-Soulanges: celui du violent incendie mortel qui s'est déclenché au sein de l'entreprise de feu d'artifice BEM située à Coteau-du-Lac. Une décennie plus tard, on peut affirmer que ce brasier est possiblement un des plus importants incendies survenus dans la région.
Deux dames ont perdu la vie dans l'intense brasier qui s'est produit le jeudi 20 juin 2013 d'après les archives. Plus de 150 pompiers avaient, à l’époque, été appelés à se rendre chez BEM à Coteau-du-Lac, afin d'éteindre le brasier qui avait causé des explosions de pièces pyrotechniques entendues à des dizaines de kilomètres à la ronde.
De Rigaud à Saint-Stanislas-de-Koska, en passant par Vaudreuil-Dorion et Salaberry-de-Valleyfield, plus de 14 services incendie des municipalités avoisinantes avaient été déployés sur les lieux alors que des bombes servant à propulser des feux d'artifice explosaient.
Pendant de longues heures, les pompiers avaient travaillé sans relâche pour contenir l'incendie. En plus des nombreuses explosions, les sapeurs ont dû conjuguer avec le fait qu'aucune alimentation en eau n'était alors accessible près du site.
Malheureusement, deux mères de famille, Nicole Brisson et Françoise Lacroix qui étaient commis d'entrepôt, ont perdu la vie dans ce tragique événement.
Au moment des faits, le photographe actuel de Néomédia, Stéphane Brunet, était le premier et seul photographe qui avait pu accéder à la scène d'intervention. Ses images ont fait le tour du monde.
Plusieurs causes possibles
Bien que les causes exactes de l'incendie n'ont toujours pas été déterminées, le rapport de la CSST qui a été déposé en avril 2014 avait révélé que des pratiques négligentes pouvaient être à l'origine du brasier.
L'inspecteur de la CSST, Paul Bélanger, avait recensé six causes probables dont des pièces préamorcées, l'utilisation d'outils ferreux en présence d'explosifs, une décharge d'électricité statique, une pièce pyrotechnique échappée, une friction sur une mèche de pièce pyrotechnique et l'utilisation d'unités de chauffage.
D'ailleurs, une inspection menée en 2012 par la Division de la réglementation des explosifs de Ressources naturelles Canada, avait déclaré non conforme les unités de chauffage.
Long rétablissement
Il aura fallu plus de trois ans avant que l'entreprise puisse reconstruire son entrepôt en bordure de l'autoroute 20. Le projet de reconstruction estimé au montant de 2M $ de dollars a connu beaucoup de contraintes tant de la part de la Ville de Coteau-du-Lac que du gouvernement du Québec.
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