Cour supérieure
Demande d'injonction pour suspendre l'interdiction des espaces de prière à l'école
Par La Presse Canadienne
Un groupe de défense des libertés civiles et une organisation de défense des musulmans demandent mardi à la Cour supérieure à Montréal une injonction qui suspendrait l'interdiction des salles de prière dans les écoles publiques du Québec.
Les avocats de l'Association canadienne des libertés civiles et du Conseil national des musulmans canadiens ont soutenu mardi que cette interdiction, décrétée par le ministre de l'Éducation, causerait un préjudice sérieux et irréparable si elle n'était pas suspendue le temps que la contestation judiciaire soit entendue sur le fond.
Fin avril, le ministre Bernard Drainville a interdit aux directions d'écoles publiques de mettre à la disposition des élèves des espaces pour la prière. Le ministre a déclaré que les élèves seraient toujours autorisés à prier en silence et discrètement.
Mais les deux organismes soutiennent que pour les musulmans, ce n'est pas une option. Ils estiment que les droits constitutionnels des élèves à la liberté de religion et à la dignité sont violés, parce que ces jeunes sont forcés de quitter le périmètre de l'école pour pratiquer leur religion.
Le gouvernement du Québec soutient quant à lui que cette mesure préserve le caractère laïque des écoles publiques. Les procureurs du gouvernement doivent plaider devant le tribunal plus tard mardi.
La Presse Canadienne
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