Reconnaître l'ancienneté des infirmières du privé: pas simple à faire, dit la FIQ
Par La Presse Canadienne
La reconnaissance de l'ancienneté des infirmières du privé, dans le but de les intégrer au réseau public, sera un important défi à relever pour le gouvernement Legault et la FIQ, car celle-ci peut être perçue comme une injustice par les infirmières du public.
L'ancienneté d'une infirmière du réseau public est en effet rattachée à son établissement, soit à son CISSS ou son CIUSSS, explique en entrevue Julie Bouchard, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ).
Ainsi, lorsqu'une infirmière du réseau public change de région ou change de Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS), le calcul de son ancienneté repart à zéro, explique Mme Bouchard. Cette infirmière du public vivra donc comme une injustice le fait qu'une infirmière du privé qui vient travailler dans le même hôpital qu'elle verra son ancienneté pleinement reconnue, contrairement à elle.
L'ancienneté joue aussi dans le choix des dates de vacances, puisque tout le personnel infirmier ne peut prendre ses vacances en juillet et août.
Et le critère de l'ancienneté compte aussi dans l'octroi des postes, dans bien des cas, relève Mme Bouchard.
C'est pourquoi cette question de l'ancienneté nécessite une délicate négociation, alors que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, veut faciliter le retour des infirmières des agences privées dans le réseau public, justement dans le but d'alléger la tâche du personnel infirmier du réseau public.
«Ce n'est pas quelque chose de simple à faire adopter. Ce n'est pas comme si c'était une chose facile à faire», lance Mme Bouchard.
Lia Lévesque, La Presse Canadienne
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