Dès le 1er avril
Faute de financement, Vaudreuil-Soulanges perdra une ambulance
Dès le 1er avril, les territoires de Vaudreuil-Soulanges et de Salaberry-de-Valleyfield verront leur nombre d’ambulances disponible passer de huit à sept. Cette décision se traduira inévitablement par une réduction considérable de la couverture ambulancière dans ces deux régions.
« Nous sommes consternés d'observer un tel recul de la couverture ambulancière de certains territoires de la Montérégie, à la suite d'une décision gouvernementale. Les demandes de citoyens en situation d'urgence augmentent, les véhicules sont disponibles, les équipes sont mobilisées, alors rien ne peut expliquer qu'on veuille couper un service existant et aussi important dans les villes concernées. Le MSSS ne peut se défiler face à cette situation qui pourrait avoir de fâcheuses conséquences sur la disponibilité des soins préhospitaliers d'urgence de Québécois dont la vie est en danger. Malgré nos nombreuses demandes, nos relances et notre cri du cœur, nous nous heurtons malheureusement à un mur », a déclaré le directeur général de la CETAM, Martin Benoit.
Rappelons qu’en novembre dernier, un père de famille de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot, anciennement paramédic, a dû conduire lui-même sa fille à l’urgence après avoir été informé d’un délai de 45 minutes pour une ambulance. Faute d’effectif sur le territoire de Vaudreuil-Soulanges ou de Salaberry-de-Valleyfield, la seule équipe disponible pour répondre à l’appel d’urgence est basée à Saint-Jean-sur-le-Richelieu, à 86 km de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot.
Des besoins criants
En 2019 la CETAM démontrait, chiffres à l'appui, la nécessité d'ajouter jusqu'à sept ambulances sur son territoire pour répondre aux besoins de la population. Pourtant, ce n’est qu’en 2021 que les CISSS de la Montérégie-Centre et de la Montérégie-Ouest reconnaissent les besoins et autorisent l'ajout de trois véhicules ambulanciers à même leurs budgets.
Un an plus tard, en 2022 la CÉTAM est avisée par le CISSS de la Montérégie-Centre qu'un quatrième véhicule est autorisé et financé à même son budget. De plus, il prend en charge le financement des trois autres ajouts à 100%.
« Le ministre de la Santé, Christian Dubé, de même que le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, sont tous deux des élus de la Montérégie. Ils sont les mieux placés pour comprendre les besoins de la population de notre région et nous nous attendons à ce qu'ils y soient sensibles. Nous espérons qu'ils agiront rapidement en écoutant notre cri du cœur », a conclu M. Benoit.
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