Le comité de démolition a reçu une trentaine d'objections citoyennes
La démolition du 498 rue Main à Hudson est refusée
Malgré son état de dégradation avancée, la maison centenaire sise au 498, rue Main à Hudson ne sera pas démolie, du moins à court terme. C’est du moins ce qu’a confirmé le comité de démolition de la Ville, ce mardi 24 janvier.
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Construite en 1856, la résidence datant de 1856 se trouve dans un état de dégradation avancée, ce qui a poussé le propriétaire des lieux à déposer une demande de démolition. Sa démarche a donc été entendue cette semaine par le comité de démolition formé de trois élus, dont la mairesse Chloé Hutchinson qui y siégeait comme suppléante en remplacement d'un collègue conseiller.
C'est le 6 janvier qu'un avis public de démolition a été apposé devant la résidence de la rue Main. Celui-ci stipulait qu'une demande de démolition formelle avait été déposée auprès de la Ville et que tout contestataire pouvait se faire entendre sur le sujet avant une date butoir. Au total, 39 objections ont été acheminées au comité de démolition avant la réunion du 24 janvier dernier qui visait à décider de l'avenir de la résidence.
Rappelons que selon des informations communiquées par l'ancien maire de la localité, Jamie Nicholls, à Néomédia en juin 2020, la maison construite dans les années 1800 est dans un état de dégradation avancée, empêchant toute personne d'y résider en raison de sa dangerosité.
Pourquoi démolir?
À défaut de jouir d'un statut particulier sur le plan historique, par exemple celui de bâtiment patrimonial, le 498 rue Main fait partie du paysage de la bucolique municipalité depuis plusieurs décennies." Sur notre territoire, seulement trois édifices qui sont tous de propriétés municipales ont une valeur patrimoniale officiellement reconnue par le gouvernement. On peut nommer la mairie et deux autres édifices qui appartiennent à la Ville. Malgré tout, le 498 rue Main fait partie de l'histoire de notre centre-ville et les gens y sont attachés et ont développé un sentiment d'appartenance face à elle", analyse-t-il.
Si la résidence de briques de deux étages vient à disparaître du paysage, qu'est-ce qui prendra sa place? " Le propriétaire des lieux a un projet en tête. D'ailleurs, il n'avait pas le choix d'en présenter un aux membres du comité de démolition et aux citoyens présents lors de la réunion", confirme-t-il.
Ce projet consisterait à construire, sur le lot de 25 000 pieds carrés, 18 unités de condominium incluant 22 places intérieures pour le stationnement de même que 9 places extérieures. Le dossier suit son cours et nul doute que ce dernier fera à nouveau la manchette dans les prochaines semaines.
Quelle est la suite des choses?
En entrevue avec Néomédia, le directeur de la planification communautaire à la Ville de Hudson, Étienne Lavoie, explique les prochaines étapes du dossier. " Le demandeur ou toute personne intéressée disposent d'une période de trente jours pour faire appel de la décision du comité de démolition, soit d'ici le 24 février prochain. Si c'est le cas, ce sera au conseil municipal de se prononcer sur le sujet lors de la prochaine séance régulière. Les élus pourront modifier la décision prise par le comité de démolition ou la maintenir. S'il n'y a pas d'appel, la décision du comité de démolition sera finale."
Même dans l'optique ou la démolition serait finalement approuvée, celle-ci ne se ferait pas du jour au lendemain. " Comme on parle d'une résidence bâtie avant 1940, il faudrait envoyer un avis d'intention au Ministère la Culture du Québec. L'instance aurait, de son côté, un délai de 90 jours pour s'opposer à la demande. Après cette période, un permis de démolition pourrait être délivré au propriétaire des lieux", ajoute-t-il.
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