Soyez prudents sur les routes !
Prendre garde aux effets de la fatigue lorsqu'on prend le volant
Par La Presse Canadienne
La période des Fêtes est souvent propice à consommer davantage d'alcool, un facteur important d'accident routier. Mais les festivités peuvent aussi fatiguer ceux qui prennent le volant, une cause non négligeable de décès et de blessures dans les accidents au Québec.
Chaque année, en moyenne, 79 personnes décèdent et 7841 sont blessées dans un accident lié à la fatigue au volant, selon la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ). Pour la période de 2016 à 2020, la fatigue était en cause dans 22% des accidents mortels de la route.
Parmi les automobilistes les plus à risque, la SAAQ identifie notamment les conducteurs de véhicules lourds, ceux de moins de 30 ans et de 55 ans ou plus, les travailleurs de nuit ou encore ceux qui ont des horaires irréguliers.
Avoir de la difficulté à maintenir une vitesse constante, être agité sur son siège, lutter pour garder les yeux ouverts et bâiller régulièrement sont des signes de fatigue.
Selon une étude des années 2000 citée dans la revue médicale «Occupational and Environmental Medicine», une longue période d'éveil apporte des effets similaires à un taux élevé d'alcoolémie.
Une personne éveillée entre 17 et 19 heures sans repos aurait les capacités physiques et mentales semblables à un taux d'alcool dans le sang de 50 mg/100 ml. Après 24 heures, les capacités sont comparables à un taux d'alcoolémie de 100 mg/100 ml.
La limite légale pour conduire au Québec est de 80 mg d'alcool par 100 ml de sang.
La SAAQ souligne que monter le volume de la radio ou mâcher de la gomme ne sont pas des solutions efficaces et durables. Il en est de même pour monter le chauffage ou baisser la vitre de l'auto.
Si ces solutions ont un quelconque effet, il ne sera que très temporaire. En moins de cinq minutes, les signes de fatigue réapparaîtront.
Certains conducteurs peuvent penser à tort qu'ils sont expérimentés et donc aptes à prendre le volant malgré une fatigue importante. La SAAQ met en garde contre cela et indique que la seule solution sécuritaire lorsque les signes de fatigue se font sentir est de s'arrêter pour faire une sieste de 15 à 30 minutes.
Il faut toutefois s'arrêter au bon endroit. Se stationner sur l'accotement d'une autoroute est dangereux puisqu’il y a un risque de collision avec les autres véhicules.
Un automobiliste peut par exemple s'arrêter dans le stationnement d'un commerce, d'une halte routière ou d'une aire de service près de la route pour se reposer quelques minutes avant de reprendre la route.
Consommer de la caféine peut également aider à contrer la fatigue. Si c’est possible, on peut aussi demander à un passager de prendre le volant.
La Presse Canadienne
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