Mise en ligne il y a à peine une semaine, une pétition réclamant la réouverture du chemin Ranger, entre les municipalités des Coteaux, Coteau-du-Lac, Saint-Clet et Saint-Polycarpe, compte déjà près de 250 signatures, soit environ 150 de plus que la pétition qui a mené à la fermeture du chemin.

Lancée sur la plateforme Change.org par un regroupement de citoyens mécontents de la situation, la pétition demande à ce que la Municipalité des Coteaux revienne sur sa décision, et que des solutions soient mises en place rapidement pour réduire la vitesse et la poussière engendrée par les véhicules.

« Ce qu’il faut savoir, c’est que la première pétition demandait la mise en place de solutions, pas la fermeture du chemin. Finalement, la Municipalité a fermé le chemin sans même évaluer la situation, les répercussions et tenter de trouver des solutions », confie, sous le couvert de l’anonymat, une citoyenne impactée par la fermeture.

Rappelons que le chemin Ranger a été fermé, pour une durée indéterminée, le 18 juillet dernier, après qu’une pétition comptant environ 90 signatures ait été déposée au conseil municipal.

Questionnée par Néomédia sur les impacts les automobilistes empruntant quotidiennement le chemin, la Municipalité a indiqué qu’un détour était mis en place pour les quelque 100 voitures passant par le chemin Ranger.  En regardant le nombre de signataires de la deuxième pétition, force est de constater que cette fermeture impacte un plus grand nombre d’usagers.

« Clairement, ils ont sous-estimé le nombre de voitures et les impacts chez les citoyens », ajoute la citoyenne.

À lire également

Chemin Ranger: Aucune réouverture avant 2023

Les Coteaux: une pétition mène à la fermeture du chemin Ranger

Un dossier sous-évalué ?

En plus de ne pas être en mesure de s’expliquer la décision du conseil, les citoyens peinent à croire qu’aucune solution n’a été envisagée. Pour le regroupement de citoyens, il est évident que le dossier n’a pas été évalué dans son ensemble.

« Il me semble qu’il y a d’autres alternatives que la fermeture complète. Mais non! Là on ferme le chemin sans même avoir étudié les solutions possibles, ni même avoir évalué les impacts chez les automobilistes », ajoute la citoyenne qui estime que les détours proposés par la Municipalité prennent entre 12 et 20 minutes de plus que le trajet normal.

« Un des détours proposés est un chemin de gravel à Saint-Polycarpe. Le hic c’est qu’il y a des panneaux indiquant que seule la circulation locale est autorisée. On s’entend qu’elle n’est plus juste locale. On vient créer d’autres problèmes ailleurs », poursuit la dame.

Selon le regroupement de citoyens, et comme il est indiqué dans la pétition, aucune alternative n’a été testée pour réduire la présence de poussière sur le chemin, comme le demandait la première pétition.

« La Municipalité aurait pu ajouter des abat-poussière ou réduire la vitesse. Ils pourraient même arroser le chemin par temps sec. Quand le sol est humide, il n’y en a pas de poussière. Bref, il y a des solutions qui pourraient fonctionner à court terme et qui ne causeraient pas de maux de tête aux citoyens. Il aurait simplement fallu que ces solutions soient étudiées et même essayées avant de tout fermer ».

Questions sans réponses

Plusieurs citoyens ont tenté d’obtenir des réponses, ou du moins, de mieux comprendre la décision expéditive de la Municipalité. Or, ceux-ci sont restés sur leur faim. « Nous n’avons eu aucune réponse satisfaisante. Tout ce que l’on sait, c’est que l’on sait, c’est que la décision n’était pas unanime au sein du conseil ».

Du côté de la Municipalité, on indique que le dossier sera étudié lors de la préparation des budgets, cet automne. Considérant que les budgets sont généralement adoptés, en fin d’année, et qu’il faudra attendre la fonte des neiges pour aller de l’avant avec les travaux, si la seconde pétition ne trouve pas écho au sein de l’administration municipale, le chemin Ranger pourrait bien rester fermé toute l’année.

« Durant l’hiver, il n’y en a pas de poussière. Est-ce que le chemin va pouvoir rouvrir? Ils vont faire quoi avec les autobus scolaires dans quelques semaines ? Et les véhicules d’urgence qui doivent faire le détour ? On ne le sait pas », déplore la citoyenne.

D’autres actions

Le regroupement de citoyens compte poursuivre ses démarches aussi longtemps qu’il le faudra.

« La pétition en ligne va bien, mais nous avons des gens plus âgés qui n’y ont pas accès, mais qui veulent eux aussi la signer. Nous avons donc des gens prêts à faire du porte-à-porte pour faire signer la pétition sur papier. Si c’est nécessaire d’aller voir la députée pour faire bouger les choses, on va le faire », conclut la citoyenne.