Commerces secours
Un projet-pilote dans les commerces pour soutenir les victimes de violence conjugale
Un peu à la manière de parents-secours, le supermarché IGA Viau sur le boulevard Harwood à Vaudreuil-Dorion est maintenant un lieu où les victimes de violences conjugales peuvent venir chercher de l’aide. L’objectif est de répéter le concept à l’échelle régionale, et même nationale.
Le projet est simple. Sur une base volontaire, des employés du commerce reçoivent une formation d’une heure de l’organisme La Passerelle, qui aide les femmes victimes de violence conjugale dans la région de Vaudreuil-Soulanges.
Ceux-ci n’ont ensuite qu’à porter un macaron « SOS Violence conjugale » sur leur uniforme. Le même logo est retrouvé sur la vitrine à l’extérieur de l'entreprise. À l’heure actuelle, une vingtaine d’employés ont suivi la formation au IGA Viau, premier commerce participant.
Une personne victime de violence conjugale peut alors interpeller l’un de ces employés, qui la mèneront discrètement vers une salle où de l’information et un téléphone sont disponibles.
« Ce ne sont pas toutes les femmes qui peuvent téléphoner de chez elles. On vise donc des commerces facilement accessibles, où ce n’est pas questionnable de s’y rendre », explique Véronique Girard, directrice générale de La Passerelle. La pandémie, avec le confinement, ne l’aura jamais aussi bien démontré selon elle.
Les employés n’agissent toutefois pas comme des intervenants. « On est plus un lien vers les organismes de la région », précise Véronique Viau, copropriétaire du IGA Viau.
Même si une personne ne sollicite pas de l’aide sur place, le simple fait de se montrer présent et de s’afficher comme une ressource disponible peut sensibiliser une partie de la population.
Le tout est orchestré par le Comité de violence conjugale et agression sexuelle de Vaudreuil-Soulanges et soutenu par l'organisation communautaire du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Ouest.
Un projet facilement reproductible
Le IGA Viau est actuellement le seul commerce participant au projet-pilote. Un supermarché à Coteau-du-Lac et une pharmacie à L’Île-Perrot se sont aussi montrés intéressés.
Cependant, le but est d’arriver à avoir un réseau de soutien dans la communauté, le plus souvent des commerces essentiels, et ce aux quatre coins du territoire.
« Si on peut aider une femme ou un enfant dans l’année, ce sera déjà un de plus. C’est simple, mais c’est grand comme projet », considère Mme Viau.
L'intiative, une idée de Catherine Sénéchal, agente de la Sûreté du Québec aux relations communautaires dans Vaudreuil-Soulanges, arrive au moment où la province connaît son 17e féminicide. « Il faut que ça arrête », déplore Mme Viau.
Celle-ci invite donc tous les commerces de la région à participer à ce projet. Pour plus d’informations ou pour de l’aide, veuillez contacter La Passerelle au 450-424-6077.
4 commentaires
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Je serais prête à participer en tant que citoyenne en portant le macaron ou un signe quelconque quand je sors de chez moi.
apprécié pouvoir m'adresser à quelqu'un dans un commerce près de chez moi pour avoir de l'aide.
J'aurais pu quitter plus tôt et moins de séquelles probablement. Il m'a fallu 10 ans pour en sortir
Merci Mme Viau