85 entreprises cosignent une lettre destinée au gouvernement
Le monde des affaires se mobilise pour la sauvegarde du Centre Mère-enfant à l'hôpital du Suroît
En collaboration avec Marie-Claude Pilon
Après le milieu municipal et de la santé, c’est maintenant aux gens d’affaires de faire connaître leur soutien au maintien du Centre Mère-enfant au centre hospitalier du Suroît. Ce n’est pas moins de 85 entrepreneurs qui ont témoigné leur appui au dossier tout récemment en cosignant une lettre demandant au gouvernement provincial de faire marche arrière quant à leur décision.
Rappelons que le CISSSMO a annoncé son intention de déménager le Centre Mère-enfant, endroit où les mamans donnent naissance, ainsi que neuf autres services, vers le centre hospitalier de Vaudreuil-Soulanges lors de son ouverture en 2026. Une décision qui soulève le mécontentement de nombreux intervenants de la région.
Dans l’optique de soutenir les efforts des acteurs municipaux et régionaux qui travaillent chaque jour pour attirer de nouvelles familles à Salaberry-de-Valleyfield et dans les environs, la communauté d’affaires de la région a demandé le soutien de ses membres dans le dossier.
L’instigateur de cette initiative, Michel Choinière a contacté plusieurs entreprises de la région afin qu’elle cosigne une résolution. Celle-ci sera remise au gouvernement du Québec afin de faire connaître les impacts économiques qu’engendrerait la délocalisation des dix services.
Parmi les signataires de cette missive, on retrouve les entreprises suivantes, E. Montpetit & Fils Maisons Funéraires, Fondation du Collège de Valleyfield, Valspec, Royal Lepage Méritas du Suroît, le Collège de Valleyfield, la Fondation du centre hospitalier du Suroît et Pharmacie Vinet et Associés.
« La délocalisation des dix services ciblés à l’Hôpital du Suroît serait catastrophique pour notre région. Depuis 2016, celle-ci connaît un important développement tant résidentiel qu’industriel. Nous possédons maintenant tous les atouts pour attirer des familles chez nous, mais avec le déménagement de ces services annoncés, les impacts seront importants sur la région », indique le maire Miguel Lemieux, mais de Salaberry-de-Valleyfield.
Ouverture du CISSSMO?
Jusqu’à présent, est-ce que le CISSSMO s’est montré ouvert à la discussion? « Sept représentants de l’endroit sont venus rencontrer le conseil municipal à l’Hôtel de Ville avant la pandémie pour nous dire que ce changement serait pour le mieux et qu’il n’engendrerait aucune conséquence. Ils ont même ajouté qu’en échange, nous garderons les services de gériatrie et de psychiatrie. C’est bien, mais ce n’est pas ce qu’on demande », poursuit M. Lemieux.
Il mentionne aussi qu’aux côtés de ces collègues mairesses et préfètes des MRC de Beauharnois-Salaberry et du Haut-Saint-Laurent, il a rencontré le ministre Lionel Carmant. « On a eu une belle écoute, mais on est dans l’attente de voir les résultats de cette rencontre. »
Par écrit le conseil d’administration du CISSSMO aurait aussi indiqué que « la vocation de l’Hôpital demeurerait communautaire. » Un terme qui fait sursauter le premier magistrat. « C’est justement ce qu’on ne veut pas. On demande au CISSSMO de revenir sur sa décision et de conserver les services actuels en place, ni plus ni moins », conclut la conseillère municipale France Chenail très impliquée dans le dossier depuis le départ.
En entrevue vidéo avec Néomédia, Michel Choinière nous explique les raisons derrière son implication pour la sauvegarde du Centre Mère-enfant.
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