Pas très alarmant selon la porte-parole
Taux d'occupation de 115 % à l'Hôpital du Suroît
Par Karina Rodrigue
Les appels répétés à la population dans les derniers mois d’éviter l’urgence et de passer par des services alternatifs comme les Groupes de médecines familiales (GMF) et les pharmacies ont tout de même porté fruit à l'Hôpital du Suroît. Alors que l’établissement enregistrait un taux d’occupation de 191% au début du mois de décembre, ce taux oscille désormais autour des 115% à l’heure actuelle.
Par Benjamin Richer
Ce chiffre n’est pas très alarmant selon la porte-parole du CISSS de la Montérégie-Ouest (CISSSMO), Jade St-Jean. « Habituellement à ce temps-ci de l’année, on est plus autour de 200% à 250% », ajoute-t-elle.
Avec seulement 32 civières l’urgence et considérant le fait qu’il manque un hôpital sur le territoire de la Montérégie, plus précisément celui de Vaudreuil, l’Hôpital du Suroît subit une pression démesurée depuis quelques années. Il présente l’un des pires taux d’occupation du Québec en temps normal.
Le confinement aurait aussi facilité les choses en diminuant considérablement le nombre de cas de gastroentérite et de grippe. Les conditions météorologiques favoriseraient aussi un achalandage plus bas, car moins d’accidents de la route et autres blessures ont lieu. « Peut-être que les gens réfléchissent aussi avant de se présenter à l’urgence avec tout ce qu’il se passe », dénote Mme St-Jean.
Malgré tout, un faible taux d’occupation n’enlève pas pour autant la pression sur l’établissement. La récente éclosion (voir autre texte) et plusieurs des mesures, dont une distanciation physique dans les corridors, ont fait en sorte de réduire l’espace disponible et accentue le stress sur l’Hôpital du Suroît.
Un réseau en difficulté
Le délestage et la pénurie de personnel s’ajoutent à la pression quotidienne de l’Hôpital du Suroît et du réseau en Montérégie. Dernièrement, les services en soins infirmiers dans les CLSC ont été réduits de 35% et tous les soins non essentiels ont été reportés pour aider les autres secteurs.
Avec une hausse des cas sur le territoire montérégien, dont 250 cas actifs dans la région du Suroît, et le retour des voyageurs du sud, le CISSSMO anticipe une augmentation des hospitalisations. « On espère que tout le monde va prendre les mesures nécessaires pour éviter la transmission du virus comme des rassemblements clandestins », souligne-t-elle.
Les hôpitaux Pierre-Boucher et Charles-Lemoyne sont tout de même présents en cas de débordement pour soutenir la région de la Montérégie-Ouest.
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