Écluses de Pointe-des-Cascades : « Chaque intervention a un coût, mais la vie humaine n'a pas de prix. »
Une clôture, défricher, faire de la sensibilisation, revoir la signalisation, voilà des pistes de solutions apportées lors de la rencontre du 21 juin dernier, en lien avec les nombreux accidents survenus dans les écluses de Pointe-des-Cascades, aux abords du Canal de Soulanges.
Quelques jours avant le long congé de la Fête nationale, plusieurs intervenants dont les policiers de la Sûreté du Québec, quelques membres du conseil municipal de la Municipalité de Pointe-des-Cascades, les membres du Service incendie, des représentants de la MRC de Vaudreuil-Soulanges, dont le préfet et maire de la Municipalité de Rivière-Beaudette, Patrick Bousez, la députée de Soulanges, Mme. Lucie Charlebois et des représentants du ministère des Transports se sont réunis afin d'analyser la situation des écluses, mais surtout pour tenter de trouver des solutions à courts, moyens et longs termes, pour éviter que de nouveaux drames se produisent.
C'est M. Gilles Santerre, maire de la Municipalité de Pointe-des-Cascades qui a initié cette rencontre. « Nous avons voulu nous rassembler afin de trouver des solutions pour éviter que d'autres noyades surviennent. Depuis 1998, on compte 8 décès, c'est beaucoup », explique M. Santerre.
Puisque le Canal de Soulanges est un parc régional et qu'il appartient au MTQ, la Ville ne peut agir comme bon lui semble. « Si on veut que les policiers de la SQ donnent une amende aux baigneurs, la plainte doit venir du MTQ, mais comme ils ne sont pas ici en permanence, cela cause certains problèmes. Il y a plusieurs zones grises dans ce dossier. Il faut voir les responsabilités de chacun des intervenants et la règlementation », poursuit le maire.
L'écluse pose bien des problèmes, notamment en raison de son emplacement. En effet, la végétation arrive à bien isoler l'endroit, ce qui donne une raison de plus pour les jeunes de s'y aventurer, car ils n'ont pas l'impression de pouvoir être vu ou entendu.
« Il faut agir maintenant » - Patrick Bousez
Bien qu'il n'existe aucune solution miracle, quelques pistes de solutions ont été apportées lors de la rencontre. « À très court terme, le MTQ va venir installer une clôture. L'installation devrait se faire dans quelques semaines », explique M. Gilles Santerre.
L'idée de permettre aux policiers de la Sûreté du Québec de pouvoir intervenir et d'émettre des constants d'infractions aux baigneurs a également été évoquée. « Ce n'est pas la solution, mais elle reste tout de même envisageable. Il faut agir maintenant et pour l'instant, mieux vaut viser sur la prévention, chose qui doit se faire à la maison et dans la communauté », souligne M. Bousez.
« Nous pensons procéder à l'installation de panneaux plus punchés qui indiqueront le nombre décès survenus et les coûts qui y sont associés. Peut-être qu'avec des chiffres concrets les gens seront plus sensibilisés », poursuit le maire.
La problématique en chiffres
Depuis les 5 dernières années, il aura coûté à la Municipalité plus de 35 000 $ en intervention. « Nous avons les données, mais elles ne tiennent pas compte des gens qui ont été en mesure de se sauver eux-mêmes », explique M. Santerre. « Chaque intervention a un coût, mais la vie humaine n'a pas de prix », renchérit M. Bousez.
ANNÉE | NOMBRE D'INTERVENTION | COÛTS |
2013 | 2 | 13 575 |
2014 | 4 | 2 380 |
2015 | 8 | 9 876 |
2016 | 1 | 3 149 |
2017 | 3 | 6 404 |
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