« Nous sommes confiants des offres que nous nous apprêtons à déposer. » - Martin Houde
Ce vendredi matin, les membres du Syndicat manuel des travailleurs et travailleuses de Vaudreuil-Dorion-CSN (SMTTVD) manifestent, pour une deuxième fois en autant de semaines, leur mécontentement face à leur employeur qui a décidé, peu après midi le jeudi 21 juin, de rompre les négociations.
En effet, le président du SMTTVD, Clayton West, a expliqué, en entrevue avec Néomédia, déplorer le fait que leur employeur, la Ville de Vaudreuil-Dorion, ait annulé la rencontre prévue à l'agenda.
« Alors que le syndicat avait annoncé qu’il comptait déposer une offre globale touchant aux clauses normatives, l’employeur nous a envoyé un courriel nous avisant que notre rencontre était tout simplement annulée. Nous n’avons plus aucune rencontre prévue à l’agenda et nous faisons donc face à une impasse. Dans cette négociation, l’attitude et les comportements du maire posent vraiment problème. On nous accuse d’intimidation alors que nous ne faisons qu’exercer des moyens de pression tout à fait légitimes et légaux afin de conclure rapidement la présente négociation. Et si nous avons décidé de mettre en application des moyens de pression, c’est que nous avons nettement l’impression que le maire laisse volontairement traîner la négociation. Pour nous, il s’agit d’un autre geste de provocation déplacé et inutile qui ne fait que reporter le moment où nous devrons nous revoir et négocier sérieusement. »
Le respect de l'ancienneté et la création de postes
Outre le fait qu'ils sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2017, les travailleurs de la Ville de Vaudreuil-Dorion revendiquent le respect de l'ancienneté et la création de postes.
« Le respect de l’ancienneté dans l’attribution de postes et lors de l’affectation des heures supplémentaires divise les parties. L’employeur revendique une ancienneté par secteur alors que nous voulons préserver l’application actuelle de l’ancienneté générale qui permet à tous les salarié-es de postuler à tous les postes vacants à la ville. Nous revendiquons également la création de postes, puisque plusieurs salarié-es détenant des horaires de 40 heures par semaine doivent en faire 52 en réalité », d’ajouter monsieur West. « Nous espérons que le maire entendra raison et acceptera de rétablir les ponts, et ce, le plus tôt possible. »
« Nous sommes confiants des offres que nous nous apprêtons à déposer. »
De son côté, la Ville de Vaudreuil-Dorion, se défend d'accuser les employés d'avoir recours à l'intimidation. « On ne parle pas d'intimidation. Nous parlons ici d'un manque de respect », explique Martin Houde directeur général à la Ville de Vaudreuil-Dorion.
« Durant leur pause hier, des employés sont venus taper du pied, dans les bureaux de l'hôtel de ville, et ce, devant des citoyens. Nous avons jugé ces gestes d'inacceptables et sentant que le climat n'était pas propice aux négociations, la Ville a préféré annuler la rencontre qui était prévue. Ceci étant dit, nous sommes toujours disposés et prêts à négocier tant et aussi longtemps que cela se fait dans le respect. »
À ce jour, une douzaine de rencontres se sont tenues et plusieurs points ont été réglés.
M. Houde poursuit en soulignant que le comité de négociation et le conseil sont prêts à déposer, dès la semaine prochaine, leurs offres salariales. « Nous sommes très confiants des offres que nous nous apprêtons à déposer. »
Maintien des services essentiels
Pour la durée de la grève, qui devrait se terminer à 12 h 00, le maintien des services essentiels est assuré, notamment en cas de bris du réseau d'aqueduc, d'égout ou advenant un bris de la chaussée.
« Il est certain que nous ne laisserons pas tomber les citoyens. Si un bris d'aqueduc devait survenir le temps du débrayage, nous allons aller le réparer », explique le président du SMTTVD.
D'autres grèves pourraient se tenir dans les semaines à venir, dépendamment de l'avancement des négociations. Quant aux prochaines rencontres entre les parties, aucune date n'a été déterminée pour l'instant.
** Texte écrit en collaboration avec Marie-Claude Pilon **
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