Hydro-Québec met ses installations à contribution
Gérer la crue printanière pour limiter les impacts sur la population
En cas de crues printanières importantes, Hydro-Québec sera prête à agir rapidement. La société d’État s’y prépare depuis plusieurs mois déjà avec un seul objectif : limiter les impacts sur les résidents.
C’est pourquoi aucun détail n’est négligé : vidange des réservoirs, mesure de la quantité de neige au sol et gestion des débits. Voici quelques exemples des gestes concrets posés par l’entreprise pour se préparer à cette période de l’année.
« Chaque année, on commence à vider nos réservoirs annuels en décembre pour pouvoir emmagasiner l’eau qui résultera de la fonte des neiges », explique la directrice-Planification de la production chez Hydro-Québec, Julie Sbeghen.
Elle poursuit en affirmant qu’Hydro-Québec analyse les quantités de neige au sol selon les régions. Ces données servent à déterminer, avec le plus de précision possible, la quantité d’eau qui s’écoulera dans les différents bassons hydrographiques lors de la fonte. « On doit alors être responsable et faire de la place dans nos réservoirs », résume-t-elle.
Une gestion au quotidien
En période de crue, les équipes de spécialistes d’Hydro-Québec surveillent l’évolution de la situation plusieurs fois par jour. Pourquoi? Afin de prendre les meilleures décisions possibles, dans le but de protéger la population.
« Pendant la crue, il arrive que nous devions laisser sortir de l’eau de nos réservoirs, C’est le cas, par exemple, si, en pleine crue, un système dépressionnaire arrivant au Québec doit entraîner d’importantes précipitations. Nous devons alors déterminer ce qui est le plus souhaitable pour protéger la population », mentionne l’ingénieur, Pierre-Marc Rondeau.
Après que la crue soit passée, l’eau peut à nouveau sortir des réservoirs.
Une influence limitée sur l’eau
Certains des équipements dont dispose Hydro-Québec peuvent limiter le débit des cours d’eau. Par contre, plusieurs autres centrales ne peuvent contenir le débit d’une rivière. Ces centrales, dites « au fil de l’eau », ont été conçues pour produire de l’électricité à même le débit naturel de la rivière. C’est le cas notamment des centrales de Carillon (Pointe-Fortune), sur la rivière des Outaouais, et de Beauharnois, au sud-ouest de Montréal.
« Ces centrales ne peuvent retenir l’eau comme le font les ouvrages de retenue qui forment un réservoir. Nous ne pouvons donc pas, par exemple, fermer les vannes de la centrale de Carillon et empêcher la crue d’atteindre la région de Montréal. Il n’y a pas de réservoir. L’eau contournerait nos installations, ou pire, passerait par-dessus », conclut Pierre-Marc Rondeau.
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