Fin de la distribution des journaux de VIVA MÉDIA à domicile
Une nouvelle distribution illégale, dangereuse et improvisée
Jeudi passé, la propriétaire de Viva Média, Marie-Andrée Prévost annonçait sur Facebook la fin de la distribution porte-à-porte de ses deux journaux locaux, soit L'étoile et Première Édition.
Via sa page Facebook la présidente de Viva média et nouvellement présidente de la Chambre de commerce et d'industrie de Vaudreuil-Soulanges (CCIVS) a avisé les lecteurs, et par le fait même ses clients, de la nouvelle direction de l'entreprise et ce, de façon cavalière et irrespectueuse aux dires de plusieurs lecteurs.
« Pour moi, c'est un rêve qui se concrétise que d'être plus en contrôle de mon entreprise et de mon service-client. C'est le début d'un temps nouveau pour Viva média. Dès aujourd'hui, nous créons notre propre réseau de distribution grâce à ces boîtes oranges qui seront positionnées un peu partout sur le territoire de Vaudreuil-Soulanges et des environs. », souligne Marie-Andrée Prévost.
Des boites oranges qui dérangent
Les dites boîtes oranges ont rapidement envahi le paysage de la région et ce, sans aucune autorisation légale et permis. Il n'en fallu pas plus pour soulever la grogne au sein des villes et municipalités du territoire de Vaudreuil-Soulanges ainsi que de la communauté d'affaires. Diane Morin, nouvellement conseillère à la Ville de Vaudreuil-Dorion a eu la surprise de découvrir une des ces boites sur son terrain privé.
Du côté de l'urbanisme de plusieurs villes et municipalités contactées, on nous confirme qu'aucune autorisation n'avait été préalablement demandée aux villes pour une telle installation et que plusieurs citoyens ont fait entendre leur mécontentement. « La Ville de Vaudreuil-Dorion a demandé un arrêt temporaire et immédiat des installations et nous avons demandé à rencontrer Mme Prévost lundi prochain d'urgence, pour analyser la conformité de l'opération », souligne Mme Morin. Quoi qu'il en soit, rien ne confirme que la Ville autorisera une telle initiative. Il y a évidement une question de précédent et de réglementation à valider, assure les autorités questionnées.
« Les installations sont absolument bric-à-brac. »
Même son de cloche du côté de la Ville de Pincourt. « Dès que nous avons vu les premières boîtes oranges, nous avons contacté Viva Média pour faire cesser l'installation », souligne M. Dubois, directeur du service d'aménagement du territoire pour la Ville de Pincourt. « La Ville n'a reçu aucune demande d'autorisation. En plus, les boîtes qui ont été installées présentent un danger potentiel. Elles ne sont pas fixées correctement au sol, elles peuvent facilement basculer. C'est certain qu'à la première tempête de neige, le chasse-neige va ramasser la boîte. Les installations sont absolument bric-à-brac. » Une demande écrite a aussi été acheminée chez Viva Média pour obtenir plus d'explication. Au moment de publier l'information, la Ville de Pincourt n'avait reçu aucun retour d'appel de leur part.
Même situation du côté de la Ville de Notre-Dame de L'île Perrot « Le vendredi, nous avons eu une plainte d'un citoyen, qu'une des boîtes serait tombée sur un enfant» souligne Katherine-Erika Vincent, directrice générale à la Ville de Notre-Dame-de-l'Île-Perrot. L'installation laisse vraiment à désirer », poursuit-elle. « En aucun temps nous avons autorisé cette l'opération », conclut-elle.
Les villes et municipalités de Vaudreuil-Soulanges, sont unanimes, une demande d'autorisation doit absolument être faite auprès de chacune des localités, chose qui n'a visiblement pas été fait dans ce cas-ci.
Des citoyens et lecteurs choqués et insultés
En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, des dizaines de commentaires de la sorte ont été publiés sur les réseaux sociaux. Plusieurs citoyens déplorent le fait qu'ils n'aient pas été avisés dans la dernière édition distribuée à domicile. Nombreux sont ceux qui ont eu la surprise de ne pas recevoir leur copie du mercredi 1er novembre. Aucun plan de communication, avis ou annonce. Des boites ont même été placées sur des terrains privés. Voici quelques commentaires:
« La façon dont les boites oranges ont été installées à certains endroits vient confirmer une façon cavalière de faire les choses en fonction des propres intérêts du journal et n'inspire pas une façon de vivre de façon harmonieuse en société.»
« Y a-t-il eu une consultation publique de la ville avant de permettre ces horreurs? »
« Moi je trouve pas l'idée très bonne ».
« Je trouve que ce sera une pollution visuelle que ces six cent boîtes de couleurs criardes dans notre région et qui vont rouiller. »
«Personnellement j'aurais apprécié que vous l'annonciez dans le journal de la semaine dernière».
« Vivant en région rurale,je ne prendrais pas ma voiture pour me le procurer. »
« Grosse erreur de votre part..j'aimais bien le recevoir dans mon public-sac. Je n'irai pas le chercher dans vos boites oranges' NON ».
Des emplacements non-approuvés
Les quelques boîtes installées dans Pincourt, Vaudreuil-Dorion, Saint-Polycarpe, Saint-Lazare, et Notre-Dame-de-l'Île-Perrot, sont facilement repérables par leur couleur orange vif, mais également puisqu'elles ont été placées près des boîtes postales communautaires. Selon certaines images publiées sur Facebook, certaines boîtes auraient même été forcées dans certains endroits, endommageant les installations déjà en place. À d'autres endroits, des piles de journaux ont été tout simplement laissées au sol, de façon improvisée et même dangereuse comme en témoigne les images. Des piles ont été déposées près de calorifères dans des bureaux de postes et commerces.
À la Ville de Pincourt, M. Dubois a confirmé que l'entretient des boîtes postales, spécialement le déneigement, est assuré par Poste Canada, « qui devra assumer l'entretien des boîtes de Viva Média? Ont-ils une entente avec Poste Canada? », se demande-t-il. « Les installations de Poste Canada sont sur des dalles de béton, non seulement c'est sécuritaire, mais en plus ça facilite la coupe de gazon. Là c'est une toute autre histoire, les boîtes sont directement sur le gazon, non fixées au sol », poursuit-il.
Réaction de Poste Canada
Du côté de Poste Canada, une préposée aux services à la clientèle nous disait qu'en aucun cas une entreprise privée ou quiconque ne pouvait installer une boite ou tout autre aménagement sans en avoir préalablement demandé l'autorisation, chose qui dans bien des cas est refusée.
L'équipe de Néomédia Vaudreuil-Soulanges a tenté de rejoindre l'équipe de Viva Média afin d'obtenir plus d'information sur ce projet de déploiement. Malheureusement, depuis les derniers jours, les appels sont automatiquement dirigés vers une boîte vocale où un message automatisé nous informe que l'entreprise a maintenant son propre mode de distribution et que les journaux sont dorénavant disponibles aux boîtes postales ainsi que dans les dépanneurs et commerces de la région. Sans liste de points de dépôts officielle et sans autorisation légale.
Un dossier que nous allons suivre pour vous.
*Crédit photo Néomédia et Facebook
15 commentaires
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Nous ne ferons pas le déplacement ...c'était très bien avec le Publi-sac.