Projet de construction en milieux humides de Saint-Zotique
« Le message est clair, les citoyens ne veulent pas de ce projet. » - Yvon Chiasson
Vivement critiqué dans le dossier de projets de constructions en milieux humides, le maire de Saint-Zotique, Yvon Chiasson, s'explique.
« Premièrement, ce qu'il faut savoir, c'est que les terrains en question ne sont pas les derniers en zones humides à Saint-Zotique. Nous avons 60 hectares zonés ainsi. Ceci représente 45% du territoire qui se trouve en zone humide », précise le maire. « De plus, jamais nous ne pourrons construire sur ce 45%, à cause, justement, du zonage », poursuit-il.
Rappelons les faits
Un promoteur privé à fait l'acquisition de deux terrains adjacents à la 65e avenue. Or, les terrains se trouvent au bord de l'eau où vit une biodiversité importante. « Les terrains sont zonés blanc; c'est-à-dire que le propriétaire peut y construire des maisons unifamiliales à deux étages ou encore des bungalows. »
Depuis l'achat des terrains par le promoteur, la machine à rumeurs roule à plein régime dans la municipalité. Il serait question de tours d'habitation de 9 étages, de condos et même d'une marina. À ce jour, aucun projet n'a été déposé auprès de la municipalité.
« Les citoyens ont fait un travail exceptionnel dans ce dossier. »
Lors de la dernière rencontre du conseil municipal, près de 200 citoyens se sont déplacés à l'hôtel de ville pour exprimer leur désaccord face au projet. « Les citoyens ont fait un travail exceptionnel dans ce dossier. Une résidente du secteur en question a fait circuler une pétition de 500 signataires. Les gens sont venus à la rencontre du conseil municipal pour prendre la parole. Le message est clair, les citoyens ne veulent pas de ce projet. C'est pour cette raison que j'ai utilisé mon droit de veto. »
En utilisant son droit de veto, Yvon Chiasson est conscient que le projet refera surface, seulement qu'après les élections. « Les membres du conseil souhaitent faire passer le projet du promoteur en évoquant le Programme particulier d'urbanisme (PPU), qui a été accepté durant l'assemblée. Pour moi, il est primordial d'avoir un consensus entre la population et le promoteur. La population nous a élu pour l'écouter et la protéger pas pour lui nuire. C'est correcte pour le promoteur de vouloir faire de l'argent, mais avant tout, il faut que se soit accepté par la population. »
Quoi qu'il en soit, le propriétaire des terrains devra avoir l'accord du ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, avant d'entamer les travaux. Un dossier chaud qui risque fort d'être au coeur de la campagne électorale.
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