Janick Cyr, enseignante à Saint-Lazare, est évacuée de sa résidence depuis déjà sept jours
Entrevue : Une sinistrée de Rigaud et son fils se confient
L'enseignante à Saint-Lazare Janick Cyr et son fils Isaac Bédard, tous deux sinistrés, résident à l'hôtel Hudson Inn depuis déjà une semaine. Ils ont été évacués de leur maison suite aux inondations survenues à Rigaud il y a sept jours.
Néomédia Vaudreuil-Soulanges les a rencontrés afin d'en connaître davantage sur leur récit d'évacuation.
Tout a commencé le mercredi 3 mai dernier lorsqu'Isaac revenait de l'école. Janick et son fils prenaient la navette habituelle qui reliait l'école et la maison depuis que les lieux étaient passablement inondés. À leur arrivée à la maison, ils se sont rendus compte qu'ils ne pourraient plus réintégrer leur maison. Ils ont donc été forcés de se relocaliser à l'hôtel où ils sont présentement. « C'était terminé. Ils avaient cessé le transport parce que c'était trop dangereux », a avoué Janick Cyr. « Le niveau d'eau avait trop monté. J'ai donc tout de suite appelé ma fille qui était dans le transport scolaire et je lui ai dit de me rejoindre à une autre adresse que l'adresse habituelle pour que je puisse aller la chercher. On s'est organisés comme ça. On s'est rendus à la bibliothèque et la Croix-Rouge nous a pris en charge », a-t-elle ajouté.
Interdiction de retourner chez soi
En ce qui concerne l'ordre d'évacuation donnée aux citoyens de Rigaud, la famille ne l'a pas vécu comme tel. « On est arrivés et c'était déjà fermé », a mentionné Madame Cyr. « La façon dont ça s'est passé lors de cette inondation-ci, c'est que le niveau d'eau a monté très rapidement, comparativement à la première inondation qu'on a vécue plus tôt. Lors de la première inondation, on avait eu l'ordre d'évacuer le jeudi 27 avril. J'étais à la maison cette journée-là alors notre départ a été plus facile. J'ai eu le temps de préparer les bagages et d'organiser les choses. Cette fois-ci, ce n'était pas un ordre d'évacuer mais une interdiction de retourner chez soi », a-t-elle renchéri.
Rappelons que l'état d'urgence a été déclaré le 7 mai à Rigaud pour une durée de deux jours.
État des lieux
Le conjoint de Janick Cyr était demeuré à la maison pour tenter de minimiser les dégâts et espérer sauver leur propriété. Il faisait également des allers-retours de la maison au village en bateau depuis déjà plusieurs jours afin d'aider des voisins. « Il est demeuré sur place pour s'occuper des pompes et hier, le mardi 9 mai, les autorités sont passées à la maison pour exiger qu'il quitte les lieux. Il avait gardé les animaux avec lui. Nous avons un chat, un chien et un hamster et c'était plus facile qu'il reste à la maison pour s'occuper d'eux », explique la sinistrée de Rigaud. « À l'heure où l'on se parle, ce n'est plus l'inondation qui nous fait peur , c'est le fait qu'il n'y ait plus aucune surveillance policière autour de la maison », conclut-elle.
La vie à l'hôtel
Le fils de Janick Cyr, Isaac Bédard, nous a avoué se sentir bien à l'hôtel malgré les circonstances. « C'est quand même correct parce qu'on mange des oeufs et du bacon à chaque matin », a avoué le jeune garçon. « Par contre, c'est difficile de se rendre à mes pratiques et mes parties de soccer. Aussi, [la trotinette] est un sport que j'aime beaucoup. C'est un passe-temps que je faisais sur le Chemin du Grand Quai mais comme il est présentement inondé, ça va me prendre du temps avant de recommencer à en faire », ajoute-t-il.
Voyez les moments marquants de cette entrevue en consultant la vidéo ci-dessus.
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