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Taux d'occupation des urgences

« Ça va continuer d'être difficile » - Christian Dubé

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10 janvier 2024
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

En conférence de presse, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a été sans équivoque, la situation n'est pas prête de s'améliorer dans les urgences du Québec. 

« C’était difficile dans les dernières semaines, et ça va continuer d’être difficile », a lancé le ministre tout en précisant que la situation est pire dans la grande région de Montréal.

L'Hôpital du Suroît ne fait pas exception à cette hausse importante. Au moment d'écrire ces lignes, le centre hospitalier de Salaberry-de-Valleyfield affichait le plus haut taux d'occupation de la Montérégie soit 191%. 75 personnes se trouvaient à l'urgence et seulement six étaient en attente pour voir le médecin.

En date du 9 janvier, la durée moyenne de séjour des personnes dans la salle d'attente était de 4h52 et pour les gens sur civière de 43 heures. 

Selon le ministre Dubé, au Québec, quelque 10 000 personnes se rendent dans les urgences du Québec, par jour. De ce nombre, près de 2000 consultent pour différents virus respiratoires notamment l'influenza et la grippe. 

La Direction nationale de la santé publique prévoit une augmentation de la propagation de ces virus respiratoires pour les prochaines semaines. Le pic de grippe est encore à venir, car il serait attendu d'ici la fin janvier. «Il n’est pas trop tard pour opter pour les bonnes pratiques», soulignait le Dr Luc Boileau.

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Des gestes concrets pour stabiliser la situation dans les urgences

Des actions prioritaires sont présentement mises en œuvre selon la réalité et les besoins de chaque région afin de désengorger les urgences et d'améliorer la fluidité des services rendus aux patients et patientes en amont de l'urgence, à l'hôpital et après. Notons par exemple :

En première ligne :

Évaluer les patients et patientes, notamment les personnes aînées, grâce au travail collaboratif d'infirmières, d'ambulanciers et d'ambulancières, afin de les diriger vers d'autres services que l'urgence;

Réorienter les patients et les patientes qui ne nécessitent pas de soins urgents (P4-P5), alors que ceux-ci occupent encore grandement les urgences, vers d'autres professionnels de l'hôpital ou du réseau pour éviter l'attente à l'urgence en gardant les plages de rendez-vous nécessaires, notamment grâce à une étroite collaboration avec la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ).

Plusieurs rencontres sont prévues avec la FMOQ et la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) pour recueillir leurs recommandations et mettre en place des solutions concrètes à court terme qui peuvent être implantées rapidement.

À l'hôpital :

S'assurer de la mise en place des plans de surcapacité afin que l'ensemble de l'hôpital soit mieux coordonné pour limiter la pression sur l'urgence;

Mettre à contribution les autres médecins et professionnels de l'hôpital pour mieux répartir la pression à travers les départements;

Permettre aux évaluations des médecins spécialistes et professionnels de la santé de se faire en même temps que le traitement médical d'une personne aînée, et non seulement après, afin de diminuer la durée de son séjour à l'hôpital.

Après une hospitalisation :

Ouvrir 500 places d'hébergement au cours des prochaines semaines, afin que des patients et patientes, souvent des aînés, qui ne nécessitent plus de soins à l'hôpital puissent être redirigés dans un milieu de vie adapté;

Offrir des services à domicile afin de permettre aux patients et patientes dont la situation le permet d'être soignés dans leur milieu et de libérer des lits à l'hôpital.

Des options existent

Avec un taux d’occupation aussi élevé, il va sans dire que l’urgence n’est pas le meilleur endroit où se présenter si l’on souffre d’un problème de santé qui ne nécessite pas de prise en charge immédiate.

Plusieurs alternatives sont à considérer bien avant de se pointer à l’urgence. Pour une consultation pour un problème de santé non urgent, il y a toujours:

son médecin de famille;
le guichet d’accès de première ligne (811, option 3);
les cliniques avec ou sans rendez-vous (rvsq.gouv.qc.ca);
les supers-cliniques de Vaudreuil-Dorion (gmfvaudreuildorion.ca ou gmfdestroislacs.ca).
Les pharmaciens peuvent également être d’une grande aide.

Ils peuvent entre autres :  

conseiller sur certains gestes à poser et les médicaments à privilégier; 
prolonger une ordonnance; 
prescrire certains tests afin de s’assurer de l’efficacité et de la sécurité d’un médicament; 
prescrire et/ou administrer un vaccin (dès 2 ans pour les vaccins contre l’influenza ou liés aux voyages et/ou à partir de 6 ans pour tous les vaccins).

Finalement, le site Web, urgenceoupas.ca permet de connaître les différentes alternatives à l’urgence et permet de cibler la ressource la mieux adaptée à la problématique de santé.

 

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