Réforme des services préhospitaliers d’urgence (SPU)
Bientôt la fin des pénuries d'ambulances ?
Par Jean-Michel Lhomme, Journaliste
Au cours des dernières semaines, Néomédia s’est à plusieurs reprises fait l’écho d’une désorganisation du système ambulancier. Des ambulances du secteur ont dû prêter main-forte à Montréal, laissant momentanément la région sans le moindre service de proximité.
C’est entre autres pour apporter des solutions à ce type de cas de figure que le ministre Christian Dubé. Des mesures qui sont saluées par la Coalition des entreprises de services paramédicaux du Québec.
La Coalition des entreprises de services paramédicaux (CESPQ) a réagi positivement à l’annonce de plusieurs actions majeures pour améliorer les services préhospitaliers d’urgence (SPU) sur le territoire québécois par le ministre de la Santé et des Services sociaux, M. Christian Dubé.
Du côté de la Coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie (CETAM), même si on tient à préciser que les cas de délestages ne laissent jamais la région sans solution d'urgences puisque les services des premiers répondants restent toujours actifs et sont équipés de défribilateurs, on salue également les avancées réalisées. « Nous sommes très satisfaits de l’annonce et on a bien hâte de voir le tout se concrétiser. Les paramédics sont des professionnels polyvalents qui gagnent à être connus et reconnus », souligne Janie Gagnon, coordonnatrice des communications à la CETAM.
Pour la CESPQ, la politique gouvernementale en matière de SPU, la bonification de la couverture ambulancière régionale et la mise en place de la paramédecine communautaire jettent respectivement les bases d’une réforme tant attendue par les acteurs du terrain.
« Les actions prises aujourd’hui par le gouvernement du Québec constituent bien évidemment un pas dans la bonne direction. Il est nécessaire d’opérer un changement de culture profond pour réellement moderniser les SPU. Par ses annonces, le gouvernement a compris le réel besoin d’élargir le rôle des paramédics et de contribuer à son meilleur encadrement. Plus que jamais, on vient consolider la trajectoire que doit prendre notre secteur pour qu’il fasse honneur aux Québécoises et aux Québécois », affirment Mme Lise Goyer et M. Maxime Laviolette, porte-paroles de la CESPQ.
La CESPQ salue notamment trois orientations gouvernementales qui sont centrales à cette stratégie globale, en plus d’être directement concordantes avec ses revendications de longue date :
1 La décentralisation des opérations vers les régions et tenant compte de leurs réalités;
2 La création d’un ordre professionnel pour les paramédics;
3 La mise en place d’un programme paramédecine communautaire.
« Chose certaine, la CESPQ tend la main au gouvernement du Québec pour que cette importante réforme prenne appui sur une association forte avec le milieu, notamment par la consultation des acteurs du terrain : les entreprises ambulancières. Cela manquait à l’appel par le passé, et ce scénario ne doit pas se reproduire », ajoutent Mme Lise Goyer et M. Maxime Laviolette, porte-paroles de la CESPQ.
Pour autant, malgré l’accueil positif, il semble évident qu’il faudra du temps pour que ces mesures se concrétisent sur le terrain. D’ici là, il est à souhaiter que le délestage ambulancier qui a pu être observé récemment n’ait pas de conséquences dramatiques pour notre territoire.
À lire également :
Au tour de Pincourt d'être sans ambulance pour une priorité 1
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.