Pour un marché plus compétitif
Vers des prix plus justes à la pompe : Québec veut abolir le prix plancher
Québec veut mettre fin au prix plancher sur l'essence et les autres carburants. C'est du moins ce qu'a annoncé la ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, Christine Fréchette, ce lundi 14 avril.
Cette mesure vise à encourager la concurrence entre les détaillants et ultimement, faire en sorte que les consommateurs paient le meilleur prix à la pompe.
La décision de retirer le prix plancher — un mécanisme en place depuis les années 1990 — fait écho aux recommandations émises en mai 2024 par l’économiste Robert Clark, de l’Université Queen’s, dans son Étude sur le marché de la vente au détail de l’essence au Québec. Ce rapport concluait que le prix plancher pouvait, à long terme, freiner la concurrence et maintenir artificiellement des prix plus élevés pour les consommateurs.
« Le gouvernement agit pour protéger les intérêts des consommateurs, dans toutes les régions du Québec, en favorisant un marché plus compétitif des prix de l'essence. Le mécanisme actuel limite la concurrence entre les détaillants et, par conséquent, entraîne une hausse des prix à long terme. Les citoyens pourront par ailleurs être mieux informés de l'évolution des prix dès 2026, puisque les commerçants auront l'obligation de transmettre en temps réel tout changement de prix de vente de l'essence et du carburant diesel à la Régie de l'énergie. Celle-ci rendra ces informations accessibles sur le Web », indique-t-on dans un communiqué.
La mise en place de ces recommandations nécessite des modifications législatives. C'est pourquoi le gouvernement proposera des amendements au projet de loi no 69, Loi assurant la gouvernance responsable des ressources énergétiques et modifiant diverses dispositions législatives. Les changements sont donc sous réserve de l'adoption de ce projet de loi.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.