Politique fédérale
EN VIDÉO | Aide médicale à mourir: Claude DeBellefeuille lance un cri du coeur
Ce mardi, la députée bloquiste de Salaberry-Suroît, Claude DeBellefeuille, a lancé à la Chambre des communes, un cri du cœur en faveur des demandes anticipées d’aide médicale à mourir.
Le Bloc Québécois a d'ailleurs déposé, ce mardi, un amendement au projet de loi libéral sur l’aide médicale à mourir pour permettre aux personnes atteintes d’une maladie menant à l’inaptitude, de déposer une demande anticipée de consentement aux soins, et ce, en accord avec la volonté unanime de l’Assemblée nationale du Québec. Tous les partis politiques, à l’exception du Bloc Québécois, ont rejeté l’amendement, et du même coup, les demandes du Québec en matière d’aide médicale à mourir.
Interpellée par les propos du député conservateur albertain de Battle River-Crowfoot, Damien Kurek, qui soutient que selon le Collège des médecins, des enfants pourraient être euthanasiés au Québec, Mme DeBellefeuille déplore le refus de l'ensemble des autres formations politiques.
« L’aide médicale à mourir est bien sûr un sujet délicat, mais il est aussi essentiel. Or, le gouvernement libéral, avec l’accord des conservateurs, a recours au bâillon pour forcer l’adoption d’un projet de loi qui instaurera un très long délai d’au moins trois ans avant d’élargir l’aide médicale à mourir. Au Bloc Québécois, nous préconisons une approche humaine, tout comme le gouvernement du Québec qui est prêt à agir en ce qui concerne les demandes anticipées pour les personnes qui souffrent de maladies neurocognitives graves et incurables. L’amendement que nous avons déposé hier permettait de régler cet aspect extrêmement important de cette législation pour garantir la sérénité des patients et permettre aux personnes concernées de vivre leurs dernières années de lucidité dans l’apaisement. Le refus unanime des autres partis à adopter l’amendement est déplorable », signale la députée de Salaberry-Suroît, Claude DeBellefeuille.
Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, a d’ailleurs écrit au premier ministre Trudeau le 7 février, afin de le sensibiliser à cet important enjeu et solliciter la collaboration de son gouvernement afin de laisser le Québec exercer sa législation en ce qui concerne les demandes anticipées de consentement aux soins, et ce faisant, donner la priorité aux personnes souffrantes.
« Je déplore que mes collègues des autres partis de la Chambre des communes aient refusé d’appuyer notre amendement demandant au gouvernement fédéral de procéder immédiatement avec la législation proposée par Québec en ce qui concerne l’accès aux demandes anticipées, de sorte que le Québec puisse agir le plus rapidement possible sur la question. Il est injuste et inhumain d’abandonner ainsi les personnes malades. En tant que travailleuse sociale de formation, j’ai honte du traitement qu’on leur réserve », conclut Mme DeBellefeuille.
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