Manifestation du monde scolaire
« Si le gouvernement ne veut pas mettre les parents dans le trouble, la balle est dans son camp »
C'est ce lundi, qu'enseignants du primaire, professionnels du monde de l'éducation et employés de soutien affiliés au Centre de services scolaire des Trois-Lacs, ont manifesté sur le territoire de Vaudreuil-Soulanges afin de faire pression sur le gouvernement dans le cadre des négociations.
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Des lignes de piquetage devant ou aux abords des établissements du Centre de service scolaires des Trois-Lacs ont été érigées en guise de manifestation par les membres du Syndicat de l'enseignement de la région de Vaudreuil (SERV), du Syndicat du personnel de soutien des Trois-Lacs (SPSTL) et du Syndicat du personnel professionnel de l'éducation du Nunavik et de l'Ouest de Montréal (SPPENOM).
Plus d’un an après le début des négociations pour le renouvellement des conventions collectives, les travailleuses et travailleurs du Front commun exercent leur droit de grève avec un mandat adopté à 95 % afin de dénoncer, d’une seule voix, le mépris du gouvernement à leur égard et de revendiquer de meilleures conditions d’exercice, un rattrapage salarial ainsi qu’une protection contre l’inflation.
« Cette première séquence de grève, c’est un premier coup de semonce. On aurait souhaité éviter d’en arriver là. La grève, personne n’aime la faire, mais les enseignantes et les enseignants que nous représentons en ont assez d’accuser des reculs salariaux et de voir leurs conditions d’exercice de la profession se dégrader au détriment de l’apprentissage des élèves. Si ça ne bouge pas aux tables, nous exercerons une deuxième séquence de grève les 21, 22 et 23 novembre prochain », confiait à Néomédia, Véronique Lefebvre, présidente du SERV-CSQ.
Pour la présidente, il est impératif que le gouvernement doive être un employeur de choix. « Nos travailleurs sont écoeurés. Leur tâche ne fait que s'alourdir. Ils n'ont plus le temps de corriger ni de planifier leurs cours parce qu'ils font plein d'autres choses. Ça, c'est sans parler de la composition de la classe, le nombre trop élevé d'élèves ayant besoin de suivis spécialisés par classe ».
Toujours selon Mme Lefebvre, les salaires sont aussi un enjeu de taille dans la présente négociation. « Nous n'avons toujours pas atteint la moyenne canadienne. C'est inacceptable. Si le gouvernement ne veut pas mettre les parents dans le trouble, la balle est dans son camp », clame-t-elle.
Pour le président du SPSTL, Éric Vézina, le personnel de soutien scolaire est trop souvent oublié.
« Les membres que je représente sont contre la bonification salariale pitoyable de seulement 1,3 % ajoutée au 9% déjà offert sur une durée de cinq ans qui a été déposé par le gouvernement,
dimanche dernier. C’est trop peu trop tard, nous manifestons donc aujourd’hui ».
« L’amélioration de nos conditions de travail aura des impacts positifs sur les services offerts à la population. Les services publics, ça concerne tout le monde! Notre lutte, c’est aussi celle des Québécoises et des Québécois. Nous savons que la grève a des impacts considérables sur le quotidien, mais nous savons aussi que la population n’a plus envie de vivre avec des services publics carencés et continuellement en pénurie de main-d’œuvre», conclut, pour sa part, Carolanne Desmarais qui représente le personnel professionnel.
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