Néogications
Des syndicats de la région se préparent à descendre dans les rues
Les cellules syndicales régionales affiliées au Front commun, c'est-à-dire, le Syndicat de l'enseignement de la région de Vaudreuil (SERV), le Syndicat du personnel de soutien des Trois-Lacs, (SPSTL) et le Syndicat du personnel professionnel de l'éducation du Nunavik et de l'Ouest de Montréal (SPPENOM) se préparent activement à un premier mouvement de grève le 6 novembre prochain.
S'ils gardaient l’espoir que la nouvelle offre déposée par le Conseil du trésor ce dimanche ouvrirait la discussion, les trois syndicats régionaux n'avaient toutefois pas d'attentes.
« Mon père m'a toujours dit de garder espoir. Cela dit, je ne suis pas dupe. Je n'en suis pas à ma première négociation », confiait, quelques jours avant le dépôt de la nouvelle offre, Véronique Lefebvre, présidente du SERV.
Son homologue au SPPENOM, Carolane Desmarais, tenait sensiblement le même discours. « De l'espoir, nous en avons toujours, sinon, on ne ferait pas ce travail. On porte l'espoir de nos membres dans cette négociation-là pour que les choses changent. Des attentes, ça, nous n'en avons pas vraiment. Nous avons trop souvent été déçus dans la dernière année ».
L'offre déposée par la ministre Sonia Le Bel proposait une bonification de l'offre salariale de 1,3% la faisant passer de 9% à 10.3% sur cinq ans.
« Ce qui est le plus insultant, c'est que le gouvernement s'est voté une augmentation de 30% pour les députés, et ce, en une seule année. À d'autres travailleurs de la fonction publique, notamment les policiers de la Sûreté du Québec, c'est une augmentation de 21% qui leur a été accordée. C'est certain que le gouvernement va nous dire que pour chaque 1% d'augmentation de la masse salariale, ça lui coûte des millions de dollars. Mais il y en a de l'argent. C'est un choix purement politique ici. En ce moment, il prend la décision de ne pas améliorer suffisamment les conditions de travail et de ne pas augmenter les salaires en fonction de la hausse du coût de la vie », déplore le président du SPSTL, Éric Vézina.
Dans les rues le 6 novembre
Les membres des trois organisations syndicales manifesteront le 6 novembre, jusqu'à 10h30, partout sur le territoire de Vaudreuil-Soulanges.
Certains seront devant leur établissement scolaire, d'autres devant le centre administratif du Centre de services scolaire des Trois-Lacs (CSSTL) ou encore sur les artères principales du réseau routier local.
« Cette grève-là, on ne la fait pas de gaité de coeur. Nous, ce que l'on veut, c'est une convention signée. On ne veut pas s'appauvrir, on veut des conditions de travail plus respectueuses de l'être humain. Actuellement, ce n'est pas le cas. Les profs vivent de la détresse psychologique au travail, de la violence, de la surcharge de travail, des directions d'école qui leur en demandent toujours plus et qui pellètent toujours dans leur cour », de dire Mme Lefebvre.
Le premier mouvement de grève qui, rappelons-le, pourrait mener à une grève générale illimitée, sera de courte durée. Le personnel de soutien, les professionnels et les enseignants du primaire et du préscolaire manifesteront jusqu'à 10h30.
Dans une communication envoyée aux parents d'élèves fréquentant un établissement régi par le CSSTL, l'administration laissait entendre que les cours pourraient reprendre en après-midi. Cela demeure toutefois à confirmer.
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