Hommage à ma mentore, mon amie et ma confidente
Bon repos éternel et merci Louise Cousineau!
Il est rare que j'utilise cette tribune pour aborder un sujet aussi personnel. Toutefois, les récents évènements me donnent envie de le faire. Le lundi 19 février, ma mentore, mon amie (malgré notre différence d'âge) et ma confidente, Louise Cousineau, journaliste de profession s'est éteinte. C'est donc bien humblement que j'ai décidé de rendre hommage à celle qui a joué un rôle majeur dans ma vie professionnelle.
Saviez-vous qu'elle était très attachée à la Ville de Rigaud où elle avait une résidence secondaire depuis de nombreuses années? Chaque année, j'essayais avec mes parents ou mon amoureux d'aller la visiter dans son havre de paix.
À la suite de son départ, voici les quelques mots que je souhaitais lui adresser sur les réseaux sociaux et que je partage avec vous:
Ma très chère Louise,
Je sais que les réseaux sociaux n’étaient pas ton moyen de communication préféré, mais c’est la plateforme que j’ai choisie pour te rendre hommage.
Il y a maintenant plus de 48 heures que tu as quitté notre monde pour un endroit où on ne peut pas de te joindre par téléphone, ni par courriel et où même ton répondeur (avec son message : ceci est mon répondeur, parlez-lui et il finira bien par me parler) ne peut pas te joindre.
Que dire à la suite de ce départ? MERCI! Voilà le premier mot qui me vient en tête…merci pour :
- Les fins de semaine passées à Montréal où on se baladait en voiture en écoutant des disques d’artistes d’ici;
- Toutes les fois où tu as accepté de m’emmener avec toi dans des conférences de presse (Mixmania, Phénomia) ou dans des premières de spectacle (Don Juan);
- Toutes nos conversations parsemées de mille et une anecdotes finissant par Écooooouuuuute!;
- Les fois où patiemment, et malgré ton horaire hyper chargé, tu trouvais le temps de lire mes premières ébauches d’articles et de les corriger tout en me conseillant;
- Les fins de semaine au chalet ou toutes les visites sur place avec mes parents où tu étais toujours prête à nous recevoir avec tes bières de « gars » pis de « fille » dans le frigo
- Notre soirée mémorable au Bar Chez Maurice pour aller voir un concert de notre rocker préféré. On a repris la route vers le chalet en étant sourdes à cause du concert!
Je vais toujours me souvenir de l'appel tardif que tu avais fait à la maison, quelques minutes avant ton heure de tombée de 23h, parce que tu avais momentanément oublié le nom d'un chanteur...Je te l'ai nommé...tu m'as dit: c'est ça merci pas le temps de te parler avant de raccrocher....
Quand je t’ai rencontré, j’étais à l’adolescence, un âge ingrat où on apprend à se découvrir et se connaître. J’aimais écrire et je ne savais pas trop où me venait cette passion-là. Puis, vers l’âge de 16 ans, j’ai appris que ma mère avait une cousine cool qui travaillait à La Presse et restait à Montréal.
Puis, un soir de février 2001, tu m’as emmenée avec toi au Théâtre Saint-Denis pour voir un de mes chanteurs préférés. C’est là que le déclic s’est fait et que ma petite flamme pour le journalisme s’est mise à brûler dans le creux de mon estomac. Vingt-trois après cette soirée, elle brûle toujours.
Merci de m’avoir transmis ta passion pour le plus beau métier du monde. Merci pour ton authenticité, ta franchise et ton temps. Je n’oublierai jamais ta participation à la journée carrière et profession de mon école secondaire. Tu as aussi pris le temps de venir rencontrer mon groupe à la Cité collégiale pendant mes études en journalisme pour nous entretenir du métier. Ta fidèle amie Mlle Emma t’accompagnait lors de cette visite et elle avait presque volé la vedette!
Louise, tu as été une mentore, une amie (malgré notre différence d’âge) et une confidente. Je n’oublierai jamais nos moments passés ensemble. Ton influence dans ma vie a été majeure…je suis journaliste à cause de toi.
Par chance, j’ai pu te dire toute l’importance que tu as eue pour moi de vive voix avant ton départ. Pour l’avenir, je te promets de penser à toi :
- Chaque fois que j’entendrai du Joe Dassin ou une chanson de notre rocker préféré;
- Chaque fois que quelqu’un parlera de toi;
- Chaque fois que je verrai une photo de nous deux;
- Chaque fois que j’entendrais les mots Ben là, écoute ou insignifiant!
Je te promets de pratiquer mon métier (notre métier) avec la même passion que toi. Si, au terme de ma carrière, je réussis à avoir été une journaliste à moitié aussi bonne que toi, je serai fière.
Je chérirai cette photo pour le reste de ma vie. Merci Louise. Je t’aime et bon repos!
Signée La Petite comme tu m'appelais toujours malgré ma presque quarantaine!
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