Opération inusitée sur l'autoroute 40
Passagers à l'intérieur d'un véhicule remorqué, l'amende aurait pu être de 25 000$
La compagnie de remorquage, qui a laissé sept passagers à l'intérieur d'un véhicule remorqué, a commis une infraction de type car surfing au sens de la loi.
Si le contrôleur routier, qui a arrêté cette dépanneuse, alors que sept personnes se trouvaient à l'intérieur d'un véhicule attaché sur la plate forme arrière de la remorqueuse, avait suivi à la lettre la réglementation, l'amende aurait été beaucoup plus salée avec des conséquences beaucoup plus graves.
L’article du code la sécurité routière 434 est clair: une amende de 1000$ à 3000$ par passager et pour le conducteur de la remorqueuse. La perte de 12 points d’inaptitude. La saisit sur le champ de la dépanneuse pour 7 jours. La suspension du permis du conducteur également pour 7 jours. Cette infraction pour les contrôleurs routiers est considérée comme du car surfing, avec les mêmes sanctions.
« Une fois l’infraction signalée et le conducteur arrêté, le contrôleur routier appliquera l’article selon les faits qu’il constate », explique Mario Vaillancourt, porte-parole de la Société de l’assurance automobile du Québec.
Donc, l’amende totale aurait pu se chiffrer aux alentours de 25 000$, incluant les frais de remorquage du véhicule de transport par une autre compagnie de remorquage.
Tel que rapporté en exclusivité par Néomédia, mardi, la compagnie de Remorquage de Saint-Lazare a reçu un billet d’infraction de 1600$, en plus de la saisie de la remorqueuse et du permis de conduire du conducteur pour une semaine, sans oublier les 35$ par jour à la fourrière et les 400$ pour le remorquage par une autre compagnie de transport. Les passagers de la mini-fourgonette, en panne à la suite d'une crevaison, ont été épargnés. L'opération inusitée s'est déroulée, lundi, à Vaudreuil sur l'autoroute 40.
Le propriétaire de Remorquage Saint-Lazare, Simon Desmarais avait mentionné avoir « simplement voulu rendre service »
« Je trouvais que c’était moins dangereux de laisser ces gens dans leur véhicule, bien attachés, sur la plate forme que sur le bord de l’autoroute. Nous courrons de grands risques de se faire frapper chaque fois que l’on fait une intervention sur l’autoroute. Imaginez des gens d’origine africaine qui semblaient vraiment perdus, abandonnés dans un trafic très dense ».
Persuadé que sa décision était la bonne dans les circonstances, M. Desmarais demandera au Tribunal de trancher.
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