Saint-Lazare adopte un plan ambitieux pour la conservation de ses milieux naturels
La Ville de Saint-Lazare présente son Plan d’action 2025-2030
La Ville de Saint-Lazare a officiellement lancé son Plan d’action 2025-2030 du Plan directeur de conservation (PDC), une stratégie ambitieuse et structurante visant à protéger, restaurer et mettre en valeur ses milieux naturels dans un contexte de changements climatiques et de déclin mondial de la biodiversité.
Élaboré en étroite collaboration avec le Comité consultatif en environnement (CCE), ce nouveau plan s’inscrit dans la continuité des actions amorcées depuis l’adoption du Plan directeur de conservation en 2014.
Les progrès réalisés au cours de la dernière décennie ont permis à la Ville de mieux connaître son patrimoine écologique et de poser les fondations d’une réglementation plus rigoureuse, notamment en matière de protection du couvert forestier et des milieux humides. Ces derniers sont désormais entièrement protégés sur le territoire.
Des orientations claires pour renforcer la résilience du territoire
Le Plan d’action repose sur quatre grandes orientations stratégiques : la préservation du couvert forestier, la protection des milieux humides, la résilience des bassins versants et la consolidation des corridors verts et bleus.
Ces axes guident les 34 actions prévues, réparties en cinq volets d’intervention : l’acquisition de connaissances, la protection, la restauration écologique, l’aménagement durable du territoire et la sensibilisation de la population.
Une cible de conservation ambitieuse d’ici 2030
La Ville vise à protéger 30 % de ses milieux naturels d’ici 2030, conformément aux objectifs adoptés à l’échelle internationale lors de la COP15 sur la biodiversité et intégrés dans le Plan nature 2030 du gouvernement du Québec.
Pour atteindre cette cible, Saint-Lazare entend officialiser de nouveaux zonages de conservation, restaurer des écosystèmes comme la Tourbière-du-Bordelais, augmenter la couverture forestière dans les bassins versants les plus dégradés et intervenir pour limiter la propagation des espèces végétales exotiques envahissantes.
Une approche innovante et adaptée au territoire
Le Plan d’action intègre pour la première fois les Autres mesures de conservation efficaces (AMCE), un concept développé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
La Ville s’aligne également sur les Orientations gouvernementales en aménagement du territoire (OGAT) et sur l’Engagement de Montréal sur la biodiversité, qu’elle a signé à la suite de la COP15.
Une réglementation bonifiée et une mobilisation citoyenne
Le Plan prévoit une modernisation de la réglementation d’urbanisme afin d’intégrer les corridors écologiques et les critères de conservation dans les projets de développement.
Des outils seront mis en place pour repérer les terrains privés présentant une haute valeur écologique et pour encourager les propriétaires à conclure des ententes de conservation avec des organismes spécialisés.
L’accompagnement technique des propriétaires fait aussi partie des mesures envisagées pour restaurer les habitats naturels sur les terrains privés.
Informer, éduquer et impliquer la population
Parallèlement aux actions de conservation, la Ville compte intensifier ses efforts de sensibilisation. Des ateliers annuels sur la cohabitation avec la biodiversité seront offerts à la population.
Un code de conduite mis à jour sera diffusé dans les zones protégées, accompagné de panneaux éducatifs installés dans les grands parcs nature.
La Ville prévoit également la publication annuelle d’un bilan d’avancement, destiné tant aux élus municipaux qu’aux citoyens.
Une vision portée par l’ensemble de la communauté
Selon Clara Galan, chargée de projets en environnement pour la Ville, ce plan s’appuie sur les meilleures pratiques en conservation écologique tout en s’attaquant directement aux menaces qui pèsent sur la biodiversité.
Elle souligne aussi l’importance de la connectivité écologique dans la vision municipale, un élément jugé essentiel pour faire face aux défis des changements climatiques et de l’érosion des milieux naturels.
Pour Lorraine Caron, présidente du CCE, ce plan illustre la force de l’engagement citoyen. « On a commencé en 2018, on se réunissait une fois par mois, mais une grande partie du travail se faisait entre les rencontres. Cela montre que lorsqu’une municipalité collabore pleinement avec ses citoyens, il est possible de réaliser des projets ambitieux comme celui-ci. C’est tout à l’honneur des élus de Saint-Lazare d’avoir fait confiance à la communauté », affirme-t-elle.
Une responsabilité collective assumée
La mairesse Geneviève Lachance a souligné que ce plan incarne à la fois la fierté de la communauté et sa responsabilité envers les générations futures.
« L’implication citoyenne est la principale raison pour laquelle ce projet a pu voir le jour. Trop souvent, les citoyens estiment ne pas être écoutés, mais ce plan prouve qu’ils ont un rôle central à jouer. Plusieurs d’entre eux possèdent une expertise dans le domaine de l’environnement, et leur contribution a été précieuse », a-t-elle déclaré.
L’ensemble du Plan d’action 2025-2030 est disponible pour consultation sur le site web de la Ville de Saint-Lazare, dans la section « Plan directeur de conservation ».
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