Pour dénoncer des mauvaises décisions politiques
Mères au Front: une marche pour exprimer son ras-de-bol
Le vendredi 27 septembre dernier, de midi à 13h30, le regroupement citoyen Mères au Front de Vaudreuil-Soulanges, a pris d'assaut la Place des Tisserands, à Salaberry-de-Valleyfield. L'objectif? Dénoncer les mauvaises décisions politiques en matière d'environnement, cinq ans après la grande marche pour le climat, à laquelle a participé la jeune écologiste Greta Thunberg en 2019.
« Nous avons pris part à cette action concertée provinciale qui s'est tenue à une vingtaine d'endroits au Québec au même moment. L'évènement se nommait « Ensemble pour la suite du monde» et visait à rappeler au gouvernement Legault qu'il y a urgence climatique et urgence sociale», résume Linda Robichaud de l'organisme régional qui milite pour la sauvegarde et la préservation de l'environnement.
Pour les non connaisseurs, Mères au Front de Vaudreuil-Soulanges est un organisme qui s'implique pour la protection de l'environnement et du vivant pour l'avenir des générations futures. Le mouvement a vu le jour en août 2021 et compte plusieurs actions à son actif, dont la fabrication des Chaises des générations remises à de nombreux conseils municipaux de la région.
« Cinq ans après la grande marche à Montréal avec Greta Thunberg, Mères au Front s'est associee à 50 organismes de la société civile représentants 2 millions de personnes pour exprimer son ras-le-bol généralisé face au manque d’écoute du gouvernement et face à des avancés insuffisantes concernant la transition écologique et sociale. Comme dans 17 villes au Québec, nous nous sommes réunis pour lancer un message fort aux élus, soit que nous sommes tannés des mauvaises décisions politiques», ajoute-t-elle.
Au cours des allocutions prononcées lors de l'activité, Shantala, mère de Raphaël et Louka, a mentionné « ne pas vouloir de développement économique à tout prix, ni d'appropriation des ressources au détriment de la protection de l'environnement et de l'accroissement des inégalités. Nous en avons ras-le-bol, car de vraies solutions existent.»
De son côté, Christine, ajoutait, en pensant à ses enfants Maude et Arnaud. «Depuis plusieurs années, la société civile étudie, documente, se concerte et s’entend sur des principes pour réaliser la transition écologique et sociale juste pour tous les Québécois. Nous en avons ras-le-bol parce que voulons être ensemble pour l’avenir de nos enfants.»
Pour sa part, Martine, maman de Ève, Camille et Raphaël, a également pris la parole pour demander au gouvernement de permettre à la population de participer pleinement, démocratiquement à la transition énergétique, écologique et sociale.
En conclusion, Caroline, qui a donné la vie à Mathilde et Raphaël, lançait un message fort aux élus en place. « Aujourd’hui, des milliers de personnes sont dans les rues du Québec pour vous dire, M. Legault, qu’il y a urgence climatique et urgence sociale! Écoutez-nous! C’est ensemble qu’on peut y arriver!»
En plus des prises de parole, l'activité qui a réuni près de 120 participants, a mis en lumière des prestations musicales. « Un percutionniste était sur les lieux pour divertir les gens et un moment d'émotion a eu lieu lorsque l'auteur d'une chanson écrite à la suite de la grande marche avec Greta Thunberg est venu l'interpréter. C'était touchant », termine Mme Robichaud.
Des représentants de COTON-46 et du MARE étaient aussi sur place.
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