Restriction d’utilisation de l’eau potable à Vaudreuil-Dorion
« L’eau potable, c’est non-négociable » - Guy Pilon
Les citoyens de Vaudreuil-Dorion qui voudront se prévaloir d’un permis d’arrosage devront préalablement fournir une preuve photographique démontrant que leur terrain n’est pas aménagé ou qu’il a subi plus de 50% de dommages.
Cette nouvelle restriction a été adoptée lors de la dernière séance du conseil, en prévision de l’arrivée de la saison estivale où la consommation d’eau potable tend à augmenter de façon importante, notamment pour l’arrosage des aménagements paysagers et les nouvelles pelouses.
Afin de faire appliquer cette nouvelle règlementation, la ville propose une nouvelle façon de distribution des permis. Ainsi, le nombre d’autorisations d’utilisation de l’eau potable pour l’arrosage de la nouvelle végétation sera limité à 150, en même temps, et celles-ci seront valides pour une période maximale de 14 jours.
« Nous avons décidé d’essayer cette formule, afin de ne pas nous retrouver dans la même situation que les années passées. On a constaté dans les dernières années que, quand la période d’arrosage commence, si tout le monde se met à arroser en même temps et qu’on donne trop de permis, et bien ça affecte la réserve. On essaie seulement de limiter les impacts », a expliqué lors de la séance, le directeur général de la Ville, Olivier Van Neste.
Ceci étant dit, le maire de Vaudreuil-Dorion, Guy Pilon, tient à préciser que contrairement à ce qui a été véhiculé sur les réseaux sociaux, la Ville n’a jamais délivré trop de permis d’arrosage. « Nous sommes capables de fournir en eau une population de 50 000 à 55 000 personnes. L’an passé, dans les périodes de pointe, on utilisait l’eau comme une population de 125 000 personnes », déplore M. Pilon.
« L’eau potable, c’est non-négociable »
Face à l’enjeu que représente la consommation de l’eau potable, particulièrement durant l’été, la Ville de Vaudreuil-Dorion assure qu’elle mettra l’emphase sur le respect de la règlementation, par différents moyens de communication. « L’eau potable, c’est non-négociable. Il ne faut pas oublier que l’eau potable est aussi celle qui est utilisée par le Service de sécurité incendie », ajoute M. Pilon.
Les données statistiques sur la consommation de l’eau en 2020 démontrent que la moyenne, durant la saison estivale, était de 50 000 m3. Selon le maire,« Une consommation normale, entre septembre et mars, est d’environ 13 000 m3. L’an passé, les journées où personne n’avait le droit d’arroser, nous avions des moyennes de 26 000 à 28 000 m3. Les gens ne respectent pas la règlementation, c’est évident. »
Vers une interdiction totale ?
Bien que le conseil ne souhaite pas en arriver là, l’interdiction totale d’utilisation de l’eau potable pour le gazon pourrait bel et bien être envisagée. « On ne veut pas le faire. Nous avons de l’eau en masse, mais assurez-vous de respecter la règlementation, et que les autres aussi la respectent », conclut le maire.
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