Contamination au mazout
Près de 10 écoles de Vaudreuil-Soulanges se trouve sur des terrains contaminés
Près d’une dizaine d’écoles construites entre les 1955 et 1971 sur le territoire de Vaudreuil-Soulanges se trouvent actuellement sur des terrains contaminés. Si le Centre de services scolaire des Trois-Lacs laisse entendre qu’aucun site nécessitant des travaux de décontamination se trouve sur son territoire, le ministre de l’Éducation confirme le contraire.
En effet, selon le ministère de l’Éducation; instance gouvernementale responsable de la gestion des terrains problématiques, les écoles Sainte-Justine-de-Newton, Immaculée-Conception de Saint-Télesphore, Sacré-Coeur de Saint-Polycarpe, Léopold-Carrière de Les Coteaux, le Centre Soulanges de Rivière-Beaudette, le pavillon Lionel-Groulx de la Cité-des-Jeunes, le Centre de formation professionnelle Paul-Gérin-Lajoie de Vaudreuil-Dorion et l’école secondaire Soulanges de Saint-Polycarpe, ont toutes été identifiées comme étant sur des terrains contaminés au mazout. Selon le ministère de l’Éducation, des travaux de décontamination sont prévus pour ces sites d’ici 3 à 5 ans.
« Il importe de mentionner que les écoles n’ont pas été construites sur un terrain contaminé et que cette contamination résulte d’un évènement imprévu au cours de l’usage actuel du site comme la fuite de ces anciens réservoirs (de mazout). Lors de la construction d’écoles, des tests de sols sont réalisés et si une contamination est décelée, les travaux de réhabilitation du site sont d’abord effectués selon les normes avant même les travaux de construction », explique Bryan St-Louis, responsable des relations de presse au ministère de l’Éducation.
Questionné à ce sujet, le Centre de services scolaire des Trois-Lacs a indiqué par courriel : « le Centre de services scolaire des Trois-Lacs ne possède pas de sites dangereux nécessitant des travaux de décontamination. Cependant, advenant un agrandissement d’école sur ses terrains, certaines analyses approfondies seraient effectuées afin de vérifier la qualité des sols. »
Des dangers pour la santé
Selon M. St-Louis, la contamination desdits sols est souvent causée par des fuites de réservoirs enfouis. Il ajoute: « un terrain contaminé ne représente pas systématiquement un risque pour la santé et la sécurité des occupants. »
Le rôle du Ministère quant à la réhabilitation des terrains contaminés consiste à encadrer les organismes scolaires en fixant des balises et en assurant le suivi des résultats. « D’ailleurs, le Ministère participe actuellement à des comités interministériels qui visent à développer des méthodes de classification des terrains contaminés en fonction de leur niveau de contamination et des risques pour la santé et pour l’environnement », ajoute M. St-Louis.
De son côté, Pascal Robineau, directeur environnement au sein des Laboratoires Montérégie, indique que « des composées volatiles dans le mazout peuvent s’infiltrer dans les bâtiments et avoir des risques pour la santé. » Parmi les symptômes souvent observés, on remarque les maux de tête, des étourdissements et parfois même des nausées et vomissements.
Soulignons que Les Laboratoires de la Montérégie inc. se sont spécialisés depuis plus de 15 ans dans le domaine de l’évaluation environnementale de site.
Comment décontaminer un terrain occupé ?
« À terme, un plan de décontamination avec des cibles à court, moyen et long terme sera dressé par les organismes scolaires. Néanmoins, en attendant les balises et orientations du plan gouvernemental en la matière, les CSS/CS continuent à réhabiliter leurs sites selon leurs propres planifications », ajoute M. St-Louis, du ministère de l’Éducation.
Pour monsieur Robineau, trois solutions sont possibles. « Nous pouvons démolir l’école, décontaminer, et reconstruire, nous pouvons également soulever le bâtiment et travailler le sol et finalement nous pouvons procéder à une décontamination in situ », explique-t-il.
Cette méthode de décontamination consiste à traiter les sols, sans excavation ni pompage préalable, via l’injection de « produits chimiques, ou biologiques, qui viennent consommer les composés organiques dans le sol », conclut M. Robineau.
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