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Enquête de la FPPE-CSQ et de ses syndicats du Grand Montréal

La pénurie de personnel professionnel affecte gravement les services aux élèves

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18 octobre 2023
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

La pénurie de professionnels de l'éducation dans les écoles et les centres du Grand Montréal se répercute sur les services aux élèves, alors que plus d’un professionnel sur deux songe à quitter son emploi dans le milieu scolaire.

Tels sont les faits saillants de l'enquête menée par la Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE-CSQ), dont fait partie le Syndicat du personnel professionnel de l'éducation du Nunavik et de l'Ouest de Montréal (SPPENOM-CSQ) qui représente quelque 117 professionnels affiliés au Centre de services scolaire des Trois-Lacs (CSSTL). 

Rappelons que la FPPE compte parmi ses membres 35 corps d’emplois dans les secteurs administratif, pédagogique et dans les services directs aux élèves dont les psychologues, psychoéducatrices et psychoéducateurs, orthophonistes, conseillères et conseillers d'orientation, orthopédagogues, etc.

Au début du moins d'octobre, dix postes professionnels étaient toujours à pourvoir, et ce, seulement qu'au sein du CSSTL.

« Les besoins réels dépassent de beaucoup les postes vacants puisque ça fait plusieurs années qu'il n'y a pas d'ajout dans ces corps d’emploi, les CSS ayant déjà de la difficulté à combler les postes. Alors, les postes disponibles ne sont pas suffisants pour combler les besoins réels. Autrement dit, la hausse des effectifs professionnels n'a pas suivi la hausse des élèves et du nombre d'écoles », explique, Karine Lapierre de la FPPE-CSQ.

Une pénurie qui va s’aggraver

L'enquête menée par la FPPE-CSQ démontre que près de 53 % des personnes qui ont répondu au sondage à Montréal songent à quitter leur emploi pour une autre raison que la retraite. Parmi elles, 59 % sont à la recherche d’un meilleur salaire. 

« Plusieurs postes professionnels sont vacants dans la région en ce moment... La difficulté des centres de services scolaires à attirer et à retenir des professionnels s’explique principalement par les conditions de travail qui sont peu attrayantes en éducation. La pénurie risque de s’empirer si le Conseil du trésor ne se décide pas à agir dans la négociation en cours », dénonce Carolane Desmarais, présidente du SPPENOM-CSQ.

Des services insuffisants pour les élèves

Le sondage révèle également que 82% des professionnels de l’éducation de la région affirment que les élèves ne reçoivent pas les services professionnels auxquels la Loi sur l’instruction publique (LIP) leur donne droit.

Parmi ceux-ci, 66% estiment que les professionnels ne sont pas en nombre suffisant, notamment en raison de la piètre qualité de leurs conditions de travail.

Une situation semblable partout au Québec

Pour sa part, le président de la FPPE-CSQ soutient que la situation difficile vécue à Montréal est semblable à celle vécue par le personnel professionnel partout à travers le Québec.

« Notre sondage, qui a reçu plus de 4000 réponses, indique que 41% des professionnels songent à quitter leur emploi. Les raisons invoquées sont, par ordre d'importance, les salaires trop bas (50 %), la lourdeur de la tâche (47 %) et le manque de reconnaissance (45%). Je qualifierais la situation d’alarmante », commente Jacques Landry.

Les professionnels ont des solutions à suggérer

Les professionnels de l’éducation ne baissent pas les bras et fondent beaucoup d’espoir dans la négociation en cours pour le renouvellement de leur convention collective.

Près de 70% d’entre eux pensent qu’instaurer des seuils obligatoires de services professionnels diversifiés et complets dans chaque école et centre permettrait au personnel de travailler davantage en prévention et d’arriver à répondre aux besoins des
élèves.

Une proportion semblable estime que le fait de rehausser les salaires, d’améliorer les conditions de travail et la flexibilité des horaires et de consentir à davantage de congés pour faciliter la conciliation travail-famille-vie personnelle permettrait d’attirer et de retenir davantage de personnel auprès des élèves.

Vers la grève

« Actuellement, les discussions aux tables de négociation stagnent. Le gouvernement ne propose rien de concret pour améliorer la situation actuelle qui ne cesse de se détériorer. Nous espérons qu’il profitera de la rentrée scolaire pour nous envoyer le message que les besoins des élèves du Québec font partie de ses priorités. C’est pourquoi nos membres de partout au Québec se sont prononcés très majoritairement jusqu’ici, à 92,5%, en faveur d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée », conclut le président de la FPPE-CSQ.

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