Parlement des Jeunes
Des élèves de la Cité-des-Jeunes à l’Assemblée nationale
Pour une 17e année, des étudiants de l’École secondaire de la Cité-des-Jeunes ont pris part au Parlement des Jeunes, une simulation parlementaire organisée par l’Assemblée nationale du Québec.
Cette activité pédagogique qui a pour objectif de familiariser les élèves de 3e et 4e secondaire au fonctionnement des institutions parlementaires en était cette année à sa 20e édition. Elle s’est tenue du 12 au 14 avril dernier à l’Hôtel du Parlement dans la vieille capitale.
C’est à l’initiative de leur enseignant d’histoire, Mario Bissonnette, et à l'implication de la Fondation de la Cité-des-Jeunes, que Félix Hould, Gabriel Thibodeau, Éloïse Dauphin et Clémentine Chartré-Johnson se sont transformés pour quelques jours en députés afin de débattre de trois projets de loi qui avaient été préalablement sélectionnés parmi l’ensemble de ceux présentés par les écoles participantes.
« J’ai toujours été très intéressé par la politique et j’ai voulu transmettre cette passion à mes élèves. De plus, je suis depuis longtemps préoccupé par la baisse de la participation électorale, particulièrement chez les jeunes, et par le cynisme face à la politique et à nos institutions démocratiques. J’ai d’ailleurs, en plus de mes participations au Parlement des Jeunes, organisé depuis plus de 20 ans, de très nombreuses simulations électorales dans mon école à l’occasion des élections fédérales et provinciales », indique l'enseignant qui, depuis 2005, a permis à 68 étudiants de vivre l'expérience parlementaire.
Des apprentis députés élus par leurs pairs
En ce qui concerne la sélection des élèves, Mario Bissonnette a présenté le projet à l’ensemble de ses élèves et organisé quelques séances de « brain storming » pour déterminer un sujet de projet de loi.
« Chaque école participante doit soumettre un projet de loi dont trois sont retenus pour les fins de la simulation. Le nôtre portait sur des mesures pour améliorer les lieux physiques et l’organisation scolaire des écoles du Québec. Il n’a pas été retenu », poursuit-il.
Par la suite, une vingtaine d'élèves ont travaillé à la rédaction du projet de loi et ont préparé un discours qu’ils ont prononcé devant leurs collègues. « Ce sont eux, ensuite, qui ont procédé à la sélection des quatre participants par un vote préférentiel. »
Pour Félix Hould, sa participation au Parlement des Jeunes a été déterminante. « Cette expérience me confirme mon intention de m’impliquer en politique et d’être un jour élu à l’Assemblée nationale », indique celui qui occupait le siège de député de la circonscription de Camille-Laurin lors de la simulation.
« Je vais me rappeler toute ma vie de mon 16e anniversaire. J’avais de la difficulté à croire que j’étais assis dans la chambre où siègent nos vrais députés », a pour sa part confié -Gabriel Thibodeau, député de la circonscription de La Pinière lors de la simulation. Le jeune homme a d'ailleurs souligné son 16e anniversaire au Salon bleu de l'Assemblée nationale.
L'éducation, l'économie et les conditions de travail
Les jeunes députés en herbe se sont penchés lors de cette 20e législature sur des projets de loi touchant l’accès aux études postsecondaires, les moyens d’améliorer les conditions sociales et économiques des nouveaux arrivants ainsi que sur la modification de la durée de la semaine de travail et d’enseignement.
Au terme des différentes étapes du processus législatif, un seul projet de loi, soit celui portant sur les nouveaux arrivants, a été adopté par les apprentis politiciens.
Éloïse Dauphin, députée de Matane-Matapedia, résume son expérience ainsi: « (elle) permet de développer son sens critique. »
Le Parlement des Jeunes a réuni cette année, 132 participants, provenant de partout au Québec et a donné lieu à des débats très relevés sur des enjeux touchant la jeunesse québécoise. Les quatre représentants de la Cité-des-Jeunes ont d’ailleurs fait très bonne figure lors de leurs interventions au Salon bleu de l’Assemblée nationale.
« La simulation nous a permis de faire de nombreux apprentissage sur notre système politique. Souvent, les jeunes critiquent la politique sans vraiment la connaître. Ce type d’activité permet de combattre certains préjugés au sujet de la politique et des politiciens », souligne Clémentine Chartré-Johnson, députée de Fabre.
Cette expérience unique qu’ils ont vécue peut aussi nous rassurer sur la qualité de la relève de notre classe politique. En effet les 125 députés québécois peuvent dormir tranquilles, puisque les jeunes auxquels ils passeront le flambeau dans quelques années seront à la hauteur des défis auxquels fera face le Québec de demain.
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