Syndicat du personnel de soutien des Trois-Lacs
Au tour du personnel de soutien de faire la grève
Si aucune entente n’est conclue d’ici le 4 mai, les quelque 1100 membres du Syndicat du personnel de soutien des Trois-Lacs (SPSTL) exerceront leur droit de grève. D’ailleurs une communication à cet effet a été acheminée au Centre de services scolaire des Trois-Lacs. Rappelons qu’en janvier dernier, les membres se sont prononcés, à 71%, en faveur de la tenue de cinq jours de grève.
Malgré l’émission de ces avis de grève, le SPSTL a encore espoir d’éviter de devoir en arriver là. En effet, les négociateurs ont innové cette semaine en conviant le gouvernement de François Legault à un blitz de négociations, pour en arriver à une entente.
Traditionnellement, les blitz de négociations sont initiés par la partie patronale, mais devant l’immobiliste de celle-ci, la FPSS-CSQ a pris les devants. Les négociateurs de la partie patronale responsables de la convention collective francophone ont répondu en invitant les représentants à une phase de négociations dite exploratoire, ce qui laisse croire à une ouverture de leur part, estime le Syndicat.
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Selon monsieur Éric Vézina, président du Syndicat du personnel de soutien des Trois-Lacs (SPSTL), l’inaction du gouvernement est inconcevable. « Alors que les membres sur le terrain sont présents depuis le début de la pandémie et que ceux-ci ont dû ajuster sans cesse leur façon de faire afin d’offrir des services de qualité, le gouvernement refuse de reconnaitre à sa juste valeur le travail essentiel du personnel de soutien. Il est inconcevable que le gouvernement refuse d’entendre et d’acquiescer à nos demandes alors que le personnel de soutien est confronté à une pénurie de main-d’œuvre et un taux de roulement sans précédent », souligne le président.
Une grève novatrice
S’il advenait qu’aucune entente ne soit parvenue à la table de négociations d’ici le 4 mai prochain, les membres du SPSTL opteront pour une grève novatrice, où aucune ligne de piquetage ne sera érigée devant les établissements du réseau scolaire.
« Le but de cette grève n’est surtout pas d’empêcher les élèves et les étudiants de poursuivre leurs apprentissages académiques. Ils vivent déjà une année très particulière et nous ne voulons pas en ajouter. Nous ne ferons donc pas de piquetage pour ne pas empêcher les personnels enseignant et professionnel d’offrir les services. Cependant, nous voulons que le gouvernement réalise l’importance du personnel de soutien scolaire. En étant totalement absents le 4 mai, voyons comment le réseau de l’éducation, tel qu’on le connait en 2021, pourra fonctionner », explique Éric Pronovost, président de la FPSS-CSQ.
« Plus qu’un moyen de pression, nous continuons de dire que la grève des membres de la CSQ est un cri du cœur pour de meilleures conditions de travail. Les problèmes de rétention, la précarité et le manque de valorisation sont des enjeux quotidiens vécus par le personnel de soutien scolaire qui attend et mérite des solutions », a, quant à elle, souligné Sonia Ethier, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
Finalement, rappelons que le 27 avril, les enseignants de l’ensemble des écoles primaires régies par le Centre de services scolaire des Trois-Lacs tiendront une deuxième grève. Contrairement à la première, celle-ci se tiendra de 14 h45 à 17 h.
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