À la Maison Trestler ce jeudi 20 mars
La renaissance d'une artiste au coeur du 5e vernissage de TRACE
C'est ce jeudi 20 mars que la Maison Trestler de Vaudreuil-Dorion accueillait des membres de la communauté artistique entre ses murs à l'occasion du 5e vernissage de TRACE. L'artiste en vedette: Annika Diehl, résidente de Notre-Dame-de-l'Île-Perrot qui expose une trentaine d'oeuvres au coeur de la maison centenaire jusqu'au 25 mai prochain.
En plus des proches de l'artiste, l'activité a aussi réunit d'autres artistes de TRACE, édition 2024-2025 soit Jacinthe Durand dont le talent est exposé au Pavillon Wilson de Coteau-du-Lac jusqu'au 24 juin prochain, Marie-Pier Gamache qui a investi la Maison Le Pailleur jusqu'au 25 mai, Stéphane Falardeau qui expose au Musée régional de Vaudreuil-Soulanges jusqu'au 19 avril et Ghyslaine Payant qui, pour sa part, fait l'étalage de son talent au Musée de Société des Deux-Rives (MUSO) de Salaberry-de-Valleyfield.
La présidente du Conseil des arts et de la culture de Vaudreuil-Soulanges (CACVS), organisme qui a initié TRACE, Julie Lemieux, était aussi présente pour l'occasion. L'artiste Karine Landerman, aussi directrice générale de la Maison Le Pailleur de Châteauguay, assistait aussi à cette soirée puisqu'elle a agit comme commissaire auprès des six artistes de TRACE, édition 2024-2025.
« L'enjeu de la relève artistique est un enjeu cher au coeur du CACVS. C'est la raison d'être de TRACE qui permet aux artistes en voie de professionnalisation d'obtenir une vitrine pour mettre de l'avant leur talent. Tous les lauréats sont des artistes accomplis qui n'ont pas encore obtenu la reconnaissance méritée. Maintenant qu'ils sont sélectionnés dans le cadre de cette démarche, ils obtiennent une exposition solo, une formation personnalisée pour les aider à développer leur carrière artistique, des photos professionnelles pour garnir leur portefolio et une bourse de 650$. La promotion et les communications sont prises en charge par le CACVS afin que l'artiste puisse entièrement se consacrer à sa création. Les lauréats ont aussi la chance d'assister à une conférence animée par une personnalité inspirante. Cette année, Catherine Éthier était notre invtiée et elle a pu échanger avec les participants plus tôt cette année», soulignait Mme Lemieux.
Une sélection à TRACE qui est tombée à point
Pour la lauréate, sa sélection dans le cadre du projet TRACE est tombée au parfait moment dans sa vie. « J'avais besoin de changement dans mon quotidien à cette époque-là. J'ai étudié en arts et lorsque j'ai obtenu mon diplôme, un de mes enseignants m'a dit que je ne trouverais jamais d'emplois dans ce domaine. Après mes études, j'ai fait quelques portraits et des illustrations. Puis, je me suis tournée vers l'enseignement de l'art. Depuis 25 ans, j'enseigne aux jeunes. L'été passé, j'étais déprimée et très perdue après avoir perdu un emploi à temps partiel. Une amie m'a envoyé le lien de l'appel de candidatures de TRACE. Je me suis inscrite sans trop d'espoir et j'ai été sélectionnée. Dès cet appel, j'ai écrit sur Facebook. Je suis une artiste et je me le rappelle tous les jours depuis. J'aime raconter des histoires à travers mon art», confiait la principale intéressée.
Mme Diehl aime aussi l'humain. « J'ai beaucoup aimé ma rencontre avec Mme Landerman. J'ai appris plus en 2h que pendant mes deux ans d'études à Concordia. J'ai aussi tissé de beaux liens avec les autres artistes lauréats. On est des amis maintenant (rires). Sinon, j'aime l'humain depuis que je suis toute petite. Mes parents se sont toujours battus pour la justice et je veux continuer à le faire, à ma manière, soit à travers mon art. Il y des messages cachés dans mes toiles qui expriment ce besoin. J'ai appelé mon exposition Le calme avant la tempête. C'est moi la tempête. J'accueille cette exposition comme le début de ma vie d'artiste. Je suis une exploratrice des peuples et des paysages du monde. Le passé est derrière et le nouveau est maintenant», ajoutait-elle.
Exploratrice dans l'âme, elle a même rapporté de l'eau d'un glacier de l'un de ses périples et l'a mélangé avec la peinture utilisée pour créer ses toiles. Une belle façon de mélanger ses deux passions.
Une belle détermination contagieuse
De son côté, la commissaire de TRACE, Karine Landerman, a joint le projet tardivement en raison de circonstances exceptionnelles. Malgré tout, elle a tissé des liens profonds avec les six artistes lauréats. Fait intéressant: elle-même a été l'une des lauréates de la 2e édition de TRACE et elle a exposé son talent...à la Maison Trestler de Vaudreuil-Dorion où elle était de retour ce jeudi, 15 ans après son premier passage sur place.
«C'est la preuve que TRACE peut vraiment influencer le parcours artistique des gens qui y prennent part. Aujourd'hui, je suis une gestionnaire culturelle. J'ai aussi agit comme commissaire pour cette 7e édition de TRACE. Je suis arrivée au pied levé et j'ai reçu un bel accueil de la part des artistes. Je me sens très privilégiée d'avoir vécu cette expérience à leurs côtés. J'ai découvert de beaux humains dans tout ce processus. Chaque artiste était en parfaite cohésion avec eux-mêmes et leur art.», indiquait-elle.
Même si elle a rencontré les six artistes en personne que pendant deux heures, Mme Landerman a su bien les décrire. « Annika a une grande volonté et une détermination contagieuse (rires). Elle est rafraîchissante, vraie et authentique. Elle n'a pas eu peur de plonger vers l'inconnu le pied dans le fond. Elle est capable d'introspection et je crois que c'est pour ça qu'elle aime l'art imprimé, un médium plus lent qui nous pousse à la réflexion intérieure. Ce type d'art demande plus de temps et de méthode. Elle aime voyager à travers le monde et d'ailleurs, la plupart de ses oeuvres, sont des paysages qu'elle a vu outremer. Ses racines sont nombreuses et expriment ses points de vue sur le monde », partageait-elle avec les gens présents au vernissage.
Notons que le dernier vernissage de l'édition TRACE 2024-2025 a lieu en ce vendredi 21 mars au Gueulart de Saint-Isidore. Il met en vedette les oeuvres de Jean-Philippe Vachon de Mercier.
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