L'enseignante à l'école primaire L'Orée-du-Bois et résidente de Coteau-du-Lac, Martine Arpin, a procédé, le jeudi 16 mai dernier, au lancement de son 4e album jeunesse en carrière, le 3e d'une même série mettant en vedette le personnage attachant de Philémon. Dans son nouveau livre, l'autrice aborde la thématique de l'amitié et de la première journée d'école. 

Dédiée à l'enseignement primaire depuis 1997, la Coteaulacoise a toujours un carnet qui traîne quelque part pour y noter les mots, les bouts de phrases, les idées et les images qui apparaissent soudainement, à toute heure du jour ou de la nuit, dans son esprit.

Des premiers pas florissants dans le domaine littéraire 

Publié en 2021, son premier album Thomas, publié aux Éditions D’Eux a permis à l'autrice de se faufiler dans l'univers littéraire par la grande porte, soit en remportant le prix Prix Cécile-Gagnon de l’Association des écrivains du Québec pour la jeunesse (AÉQJ). Cette reconnaissance salue annuellement la relève en littérature pour la jeunesse en décernant une bourse à l’auteur d’un premier album dédié à un lectorat de six à dix-sept ans. 

« J'étais très surprise et heureuse de recevoir cette distinction. Mon plus récent lancement a eu lieu à la bibliothèque de Saint-Lazare. C'est un endroit que j'affectionne beaucoup puisque j'y enseigne depuis maintenant 26 ans. Le responsable de ce lieu de culture, M. Piché est extraordinaire et il adore mettre en lumière le talent des artistes locaux. Depuis l'année dernière, tous les élèves de 2e année de notre école écrivent des lettres d'opinion recommandant des suggestions de lecture aux abonnés de ce lieu. Elle y sont affichées. J'avais donc un bon contact avec lui. J'étais heureuse d'y tenir mon lancement pour Philémon à l'école », résume-t-elle. 

Susciter l'imaginaire des jeunes 

Ce troisième et dernier tome de cette série, Philémon à l'école met probablement un point final à l'histoire du sympathique petit bonhomme aussi mis en scène par Martine Arpin dans Philémon joue à cache-cache et Philémon à la mer. 

Tout comme les tomes précédents, Philémon à l'école s'adresse tant aux jeunes enfants qui ne fréquentent pas encore l'école jusqu'à ceux qui étudient en 4e année environ. « Je voulais, par cette série d'albums illustrés, rejoindre leur imaginaire et leur donner le goût de la lecture. En tant qu'enseignante, je suis bien placée pour savoir que la lecture est tellement importante dans la vie d'un enfant. Plusieurs études démontrent qu'un enfant qui se fait lire des histoires quand il est jeune a plus de chances de réussir à l'école que les autres. De mon point de vue, la littérature aide les lecteurs à comprendre le monde, à devenir plus empathiques et à être plus sensibles aux émotions d'autrui », observe-t-elle. 

Dans les faits, l'album compte quarante pages et a été illustré par Jean-Claude Alphen. « Ma maison d'édition a fait un super travail pour trouver le bon illustrateur pour mettre en images l'histoire de Philémon. Ça ajoute vraiment au récit», confie-t-elle. 

Est-ce que pour elle le fait de travailler avec des jeunes est un avantage au moment d'écrire de la littérature jeunesse? « Je crois que ça influence mon style d'écriture en effet. Quand j'écris quelque chose, j'essaie de ne jamais sous-estimer l'intelligence des enfants. Par exemple, je ne choisis pas des mots plus faciles parce qu'ils sont plus jeunes et qu'ils n'en connaîtront pas la signification. Je vais choisir un mot plus difficile si c'est nécessaire. Je ne veux pas les infantiliser. Mon premier livre abordait le deuil. Je fais confiance à l'intelligence des lecteurs. »

L'autrice se dit chanceuse d'avoir pu voir son premier album jeunesse, Thomas, être publié. « Le processus s'est échelonné sur plusieurs années. J'ai envoyé mon manuscrit à quelqu'un qui travaillait au sein d'une maison d'édition à l'époque. Il m'a dit que l'histoire avait du potentiel, mais que je devais retravailler le rythme. Ce que j'ai fait. Cependant, entre l'enseignement à temps plein et la naissance de mes enfants, ça a pris plus de temps que prévu. Finalement, par le temps que je le retravaille, la personne à qui je l'avais envoyé est devenue éditrice et elle a décidé de le publier. »

Aujourd'hui, en plus de son emploi d'enseignante, Martine Arpin offre aussi des conférences dans les écoles. « J'aime que les jeunes puissent voir qui se cache derrière le livre et rencontrent l'autrice qui a imaginé Philémon. C'est une passion qui me fait voyager. Je participe à des Salons du livre. On ne pense pas à ça quand on écrit seule chez nous, mais c'est incroyable de pouvoir aller à la rencontre des tout-petits. J'adore aller à la rencontre des jeunes pour jaser de littérature avec eux.»

Tout récemment, elle a mis la main sur l'Ordre d'excellence en éducation de l'Assemblée nationale du Québec, une autre belle reconnaissance de son dévouement envers ses élèves. 

Poursuivre sa passion plus loin 

Au cours des prochains mois, Martine Arpin va poursuivre sa passion en participant à l'élaboration d'un documentaire sur les ornithorynques, l'animal représenté par Philémon dans sa série d'albums.  

« C'est un mammifère peu connu chez nous alors je trouve intéressant de contribuer à le faire mieux connaître. Dans un autre ordre d'idée, j'ai aussi une autre collaboration à venir avec Geneviève Desprès qui portera sur un documentaire lié à la faune marine du fleuve Saint-Laurent. Je vais aussi terminer mon travail sur deux autres albums jeunesse qui seront publiés cet automne », confirme-t-elle en conclusion.  

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