« Les lanternes ont déjà été allumées pour moi »
La création : un moteur pour la vie après un cancer
Les trois artistes et les trois oeuvres qui trouveront propriétaires demain
Kristine Demers devant les oeuvres
Tatouage sur le sein d'une survivante qui n'a pas eu de reconstruction
Rencontre du public avec Vanadis
Kristine, Geneviève et Olga
Témoignage d'une survivante, Josée McFadden
Kristine et Olga en entrevue avec Néomédia le 10 juin
L'exposition Vanadis qui se termine ce samedi à la bibliothèque Guy-Godin de Ville de L'Île-Perrot a permis à ses trois artistes de ramasser près de 2 500 $ pour le cancer du sein.
En plus d'y avoir fait leur première exposition ensemble. Geneviève Bolduc, Kristine Demers et Olga Cassetta, sont fières de ce succès à saveur de Donner au suivant. Les gagnants qui ont acheté des billets seront tirés au sort demain 10 juin.
Néomédia a rencontré Kristine et Olga en entrevue ce vendredi. Kristine a survécu à un cancer du sein détecté en 2018. Elle y a perdu un sein. La mère d'Olga a aussi été atteinte d'un cancer. Geneviève est coiffeuse et a entendu le témoignage de beaucoup de clientes qui ont traversé l'épreuve du cancer du sein.
Olga et Geneviève peignaient déjà. Kristine avoue : « J'osais pas vraiment être artiste » Elle avait créé une toile ou deux ici et là. Mais il était important pour elle de redonner sous une forme caritative. Durant la pandémie, son conjoint lui a suggéré de se remettre à la peinture.
Sans hésiter, Olga et Kristine l'affirment : « Personne ne sort indemne de l'expérience du cancer; après, il faut vivre, profiter de tout, participer, ne rien prendre pour acquis ».
Olga sera au Relais pour la Vie le 10 juin à Pincourt avec l'équipe du maire de Terrasse-Vaudreuil, Michel Bourdeau. Il s'agit de sa 4e expérience au Relais. Kristine se souvient avec émotion : « Les lanternes ont déjà été allumées pour moi ».
Kristine ajoute : « Quand l'une d'entre nous est malade, on l'est toutes un peu ». Olga renchérit : « On voudrait juste que toutes les survivantes deviennent des vivantes ».
Les trois artistes ont travaillé un an pour préparer leur exposition et sont vraiment heureuses des résultats, tant humains que financiers. Il y a eu lors de cette exposition beaucoup de réactions, raconte Olga.
« Il y a eu des larmes, des rires, de la solidarité, de l'espoir, des discussions; on a reçu énormément de commentaires sur Messenger de personnes qui nous racontaient ce qu'elles avaient ressenti ».
Kristine est très fière que les dons amassés puissent être envoyés au Centre universitaire de santé McGill Site Glen pour la recherche en oncologie et en chirurgie du cancer. C'est là qu'elle a été suivie et opérée.
Vanadis va continuer d'exister et n'est pas fermé à ce que d'autres artistes se joignent au groupe de trois. Un autre projet pourrait poindre : une exposition caritative pour la maladie d'Alzheimer, dont des proches de Kristine et d'Olga sont atteints. À suivre.
Sur la page Facebook de Vanadis, (https://www.facebook.com/profile.php?id=100080339204684) on peut retrouver toutes les informations sur Vanadis et un lien pour continuer à faire des dons pour la recherche sur le cancer.
Voici quelques témoignages de survivantes qui ont été lus en personne ou par écrit seulement lors du café-causerie du 27 mai dernier, rempli d'émotion.
« En février 2017, j’ai eu ma première chirurgie, une biopsie excisionnelle, pour retirer le cancer dont les marges sont claires. Mon mari, mon meilleur ami, s’inquiète plus que moi, mais il me fait rire à tous les jours. ll me garde positive en tout temps. Dans la salle d’attente, tout juste avant ma chirurgie, dans mon lit d’hôpital, il me fait rire tellement fort que les infirmières et mon chirurgien doivent me visiter pour savoir qu’est-ce qui se passe. - Chemin faisant
« Comme un chevreuil sur l’autoroute, en pleine nuit, devant les phares d’une voiture. Abasourdie, estomaquée, c’est la réaction que j’ai eu au moment de l’annonce du diagnostic d’un cancer du sein. C'était le 7 octobre 2011. - Merci la vie
« J’ai découvert une artiste tatoueuse à Québec qui crée des tatouages sur les mastectomies. J’ai pris contact avec elle et j’ai finalement réussi à avoir mon tatou. (...) Je ne vois plus la marque du passage du cancer mais maintenant une belle fleur, toute délicate, qui me ressemble. - Josée
« J’ai croisé au cours des mois, des dizaines et des dizaines de femmes à la Clinique du sein de l’Institut des Cèdres. Des femmes de tous milieux, de tous les âges. Des femmes qui n’avaient plus de cheveux, ni cils, ni sourcils, des femmes aux cheveux qui repoussaient tranquillement. Des femmes au regard rempli de compassion et de complicité. - Kristine
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