École secondaire de la Cité-des-Jeunes
L'oeuvre Racine s'enracine au théâtre Paul-Émile-Meloche
Les quelque 24 étudiants de la 1ère à la 5e secondaire, du programme d'Arts Plastiques-Études de la Cité-des-Jeunes ont dévoilé, ce mardi, l'oeuvre murale Racines devant le Théâtre Paul-Émile-Meloche. Cette oeuvre a pour objectif de faire rayonner la langue française à travers la culture.
Dans le cadre des activités offertes par l’organisme MU, les élèves de la classe d’art de l'enseignante Nancy Lépine ont eu la chance de participer à un atelier de rédaction de slams en français avec la poétesse Nella Tetam.
Présente lors du dévoilement, l'auteure a récité des slams composés par les étudiants et dont des extraits ont été retranscrits sur la murale.
Cette création a ensuite laissé place à une tempête d’idées ayant pour thématique la culture en langue française afin que l’artiste Bryan Beyung puisse créer la maquette de la murale.
De cette idéation sont ressortis les liens étymologiques entre culture et nature, c’est pourquoi l’artiste a choisi de faire le parallèle en retraçant l’origine latine du terme cultura se définissant à la fois comme l’action de cultiver la terre, mais aussi celle de cultiver l’âme. Le grec Cicéron fut le premier de l’histoire à appliquer ce mot à l’être humain. Ce terme référa même plus tard à la pratique d’un art.
Dans l’entrée du théâtre Paul-Émile-Meloche, Bryan Beyung a également utilisé un masque de théâtre antique, des éléments de nature extraits des collages réalisés par les étudiants du projet et une photo de la guitare de Félix Leclerc, fournie gracieusement par le Musée régional de Vaudreuil-Soulanges. De plus, une citation tirée du Calepin du flâneur de Félix Leclerc entre en dialogue avec le slam d’une des étudiantes sur le thème de la forêt.
Des racines d'arbres, un nénuphar ainsi qu'un portrait de Félix Leclerc sont représentés sur la murale aux couleurs orangées, vertes et bleues.
« Nous espérons que notre murale saura sensibiliser les élèves de notre école et tous les visiteurs venant de l'extérieur. Qu'ils voient notre langue et sa culture nous inspirent à créer, à nous exprimer et contribuent à notre identité. Cette oeuvre témoigne de notre fierté et de notre engagement à la préserver », a indiqué Noémie Roy, artiste de 1ère secondaire.
D'ailleurs, l'oeuvre a été réalisée avec comme trame sonore une liste de lecture exclusivement francophone créée par les étudiants. « On réalise que dans l'école, une proportion importante des étudiants sont issus de l'immigration, que ce soit de première ou de deuxième génération. On se rend compte que dans les corridors, les élèves parlent beaucoup l'anglais. Des projets comme celui-ci permettent de mettre notre langue en valeur, mais également de sensibiliser les jeunes à son importance. En comprenant bien le français, ça les aide dans les autres matières. Cela peut juste être bénéfique pour eux », confiait pour sa part l'enseignante, Nancy Lépine.
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